Les troupes sénégalaises sont entrées en Gambie pour en chasser le président déchu Yahya Jammeh
Le Sénégal a tenu parole. Mercredi 18, ce pays d'Afrique de l'ouest avait menacé le président déchu gambien, Yahya Jammeh, d'intervenir militairement dans ce petit pays enclavé si il persistait à se maintenir au pouvoir malgré sa défaite aux élections présidentielles dé décembre dernier.
Ce jeudi 19, l'armée sénégalais, appuyés par des contingents venu d'autres pays de Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et notamment du Nigéria qui assure actuellement la président tournante de l'organisation, a pénétré sur le territoire gambien.
Juste avant, le Conseil de sécurité des Nations unies avait apporté à l'unanimité son soutien aux initiatives menées par la Cédéao pour pousser le président sortant Yahya Jammeh à quitter le pouvoir.
Au pouvoir depuis le coup d'Etat de 1994, ce dernier refuse quitter le pouvoir et de céder la présidence à l'opposant Adama Barrow en raison, dit-il, d'irrégularités dans le scrutin, a vu ce mercredi son mandat prolongé de trois mois par une résolution de l'Assemblée nationale gambienne et la mise en place de 90 jours d'état d'urgence mardi 17.
Adama Barrow, réfugié au Sénégal pour sa sécurité, a prêté serment à l'ambassade de Gambie au Sénégal ce jeudi à 17h et est devenu président de la Gambie. Il a immédiatement lancé un appel à l'armée gambienne pour qu'elle reste fidèle à la République. "J’appelle tous les personnels militaires à rester loyaux à la Constitution. Je leur demande de démontrer leur loyauté à mon égard sans délai. Je leur demande de rester dans leurs casernes. Tous ceux qui circuleront avec des armes seront considérés comme des rebelles", a-t-il déclaré.
Un contexte qui ne rassure pas les touristes présents dans le pays. Une vague de départs a été enregistrée. Beaucoup de Britanniques et de Néerlandais, attirés par les plages de sable fin de ce pays, ont quitté le pays à la suite de consignes de sécurité de leurs gouvernements respectifs.
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