Migrants en Méditerranée : WikiLeaks dévoile le plan militaire de l'Union européenne contre les trafiquants
L'ONG WikiLeaks dirigée par le très polémique Julian Assange refait parler d'elle. Le site Internet de l'organisation a dévoilé lundi 25 le plan militaire qui devrait être mis en place par l'Union européenne pour lutter contre les trafiquants d'êtres humains en Méditerranée.
Ces documents très sensibles étaient destinés à l'origine au Conseil de l'Union européenne qui regroupe les ministres européens notamment de l'Intérieur ou des Affaires étrangères. Le Comité Militaire de l'Union européenne (CMUE) envisage entre autre la possibilité d'un déploiement militaire naval d'au moins un an au large Libye afin de stopper l'afflux de réfugiés qui meurent noyés en mer.
Cette intervention nécessite une résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU et une demande de la part de la Libye, en proie à la guerre civile depuis la chute du colonel Kadhafi en 2011.
Il apparaît que l'Italie, en première ligne devant l'afflux de migrants, a proposé de coordonner et d'héberger "une coordination militaire avec des règles d'engagement claires" mis en place par l'UE.
Les auteurs des rapports soulignent la nécessité pour les pays de l’UE d’établir "tout un éventail de mesures de renseignement" et de mettre en œuvre des "efforts systématiques en vue d’identifier, capturer et détruire des navires avant qu’ils soient utilisés par les trafiquants".
Le plan, évoqué dans le premier rapport, prévoit le déploiement d'une force navale permettant de "saisir les navires des trafiquants" et l'utilisation de la force pour "saisie de navires refusant d’obtempérer, pour la neutralisation des navires et des actifs des trafiquants, pour les situations spécifiques tels que le sauvetage des otages et pour la détention temporaire de ceux qui représentent une menace ou sont soupçonnés de crimes".
L'opération prévue envisage également un possible engagement militaire avec "des forces de l'Etat islamique présentes en Libye" et qu'elle doit se faire "sans donner le sentiment d'avoir choisi un camp" dans la guerre civile libyenne.
Le second rapport propose des initiatives en matière de communication sur les moyens de convaincre l’opinion publique de la nécessité de cette mesure. Il insiste sur la nécessité d’avoir "des cadres légaux et des protocoles stricts en vigueur avant le lancement de l’opération".
WikiLeaks affirme que ces opérations ont été ratifiées par les 28 pays membres de l'Union européenne le 18 mai dernier.
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