Naufrage du "Sewol" en Corée : le capitaine fuyard échappe à la peine de mort

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JmC
Publié le 11 novembre 2014 - 11:40
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Les accusés du procès du naufrage du ferry "Sewol" en Corée du Sud.
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©Ed Jones/Reuters/Pool
Le capitaine du ferry (en vert, avec des lunettes) et ses trois principaux membres d'équipage ont bénéficié d'un verdict clément.
©Ed Jones/Reuters/Pool
Il avait été l'un des premiers à grimper dans les canots de sauvetage. Le capitaine du ferry "Sewol", jugé responsable de la mort de 304 personnes en Corée du Sud en avril dernier, a échappé à la peine de mort.

Plus de 300 personnes avaient péri, à l'époque. Le capitaine du ferry Sewol, qui avait quitté le navire lors du naufrage en avril dernier en Corée du Sud, a été condamné ce mardi à 36 ans de réclusion.

Ce verdict a provoqué la colère des familles des victimes dont la majorité réclamaient la peine de mort pour le capitaine, Lee Joon-Seok, 69 ans. Le parquet lui-même avait requis la peine capitale contre lui, à l'issue d'un procès marathon.

La peine de mort est toujours applicable en Corée du Sud, même si, dans les faits, elle n'a pas été appliquée depuis 1997.

Le capitaine, jugé pour "homicide par négligence aggravée", avait pris la fuite et laissé à leur sort les 476 passagers du ferry au moment du naufrage, le 16 avril. Au total 304 personnes ont péri noyées, dont 250 lycéens d'un même établissement.

Trois autres responsables au sein de l'équipage ont été condamnés à des peines comprises entre 15 et 30 ans d'emprisonnement. Une dizaine d'autres membres de l'équipage ont écopé de peines plus légères.

Le capitaine et la plupart des membres de l'équipage avaient été les premiers à grimper à bord des canots de sauvetage. La plupart manquaient d'expérience, le navire était en surcharge de poids et des travaux d'agrandissement illégaux avaient affaibli ses capacités de flottabilité, a notamment démontré l'enquête.

"Il ne nous a pas été possible de conclure que les accusés (…) savaient que les victimes allaient mourir à cause de leurs agissements, ni qu'ils avaient l'intention de les tuer", ont expliqué les juges pour justifier la clémence de leurs condamnations.

Cette catastrophe, une des pires de l'histoire de la Corée du Sud, avait traumatisé le pays et eu des répercutions politique. La présidente Park Geun-hye avait notamment annoncé la dissolution de la Garde côtière de la Corée du Sud et, en tant que chef de l'Etat, avait assumé "la responsabilité ultime du gouvernement" pour ce drame et présenté ses excuses aux familles des victimes.

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