À Rome, Giorgia Meloni réunit JD Vance et Ursula von der Leyen pour discuter de la guerre commerciale

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France-Soir
Publié le 20 mai 2025 - 09:58
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JACQUELYN MARTIN POOLAFP
JACQUELYN MARTIN POOLAFP

Giorgia Meloni réussit son coup. A l’occasion de la cérémonie d’investiture du pape Léon XIV à Rome, le vice-président américain, JD Vance, a rencontré la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, pour échanger, essentiellement, sur les tensions croissantes entre l’Union européenne et les États-Unis, notamment sur la question des droits de douane. JD Vance a rappelé que l’Europe était “un important allié” des États-Unis, insistant sur les désaccords sur le plan commercial. Ursula von der Leyen a appelé à obtenir un “bon deal” entre les deux parties. Bruxelles doit-elle une fière chandelle à Rome ?

Fin mars, Giorgia Meloni exprimait son soutien à Donald Trump et ce, malgré la guerre commerciale qui se dessinait à l’horizon. Elle avait jugé “puérile” et “superficielle” l’idée selon laquelle Rome devrait choisir entre les États-Unis et l’Europe, affirmant “comprendre” le président américain.

Un “pont” entre l’Europe et les USA

Interviewée par le Financial Times sur sa position dans cette confrontation commerciale entre Bruxelles et Washington, elle a qualifié Washington comme étant le “premier allié” de l’Italie. À ses yeux, Donald Trump n’est qu’un “leader qui défend ses intérêts nationaux” comme elle défendait “les siens aussi”. 

Giorgia Meloni déplorait même des réactions “un peu trop politiques” de la part de Bruxelles, plaidant pour une approche européenne “raisonnée”. “Parfois, j’ai l’impression que nous répondons simplement de manière instinctive. Sur ces sujets, il faut dire : Restons calmes. Réfléchissons”. La présidente du Conseil italien des ministres a alors appelé à considérer la situation comme un “stimulus” pour que l’UE se prenne en charge, exprimant même son accord avec les critiques de JD Vance depuis Munich sur les questions sécuritaires et de libertés. 

Lors de la même interview, Giorgia Meloni définissait le rôle à venir pour Rome. Celui de médiateur, qui “peut entretenir de bonnes relations avec les États-Unis”, mais qui est surtout “prêt” à faire ce qu'il faut “pour éviter une confrontation avec l’Europe et pour construire des ponts. C’est dans l’intérêt des Européens”, avait-elle affirmé en exprimant son sentiment d’être “responsable de la défense de l’unité transatlantique”. 

Dimanche, le vice-président américain rencontrait la présidente de la CE, en marge de la cérémonie d’investiture du pape Léon XVI à Rome. “J’espère que cette rencontre pourra constituer un premier pas vers un nouveau départ”, a déclaré Giorgia Meloni face à la presse, qualifiant les échanges de “constructifs”. Il s’agit, poursuit-elle d’un “pas en avant vers l’unité de l’Occident”.

“Quelques désaccords” 

JD Vance a rappelé que l'Europe était "un allié important", malgré les désaccords sur le plan commercial. Cette rencontre de "haut niveau" était la première depuis la hausse des droits de douane décrétée par Donald Trump. Le vice-président américain a dit “espérer” que ces échanges marquent “le début de négociations commerciales sur le long terme et d'avantages commerciaux entre l'Europe et les États-Unis".

"L'Europe est un important allié des États-Unis, les pays d'Europe pris individuellement sont d'importants alliés des États-Unis, mais bien sûr nous avons quelques désaccords, comme des amis en ont parfois, sur des sujets comme le commerce", a-t-il ajouté au siège du gouvernement italien.

Dans un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, la Maison Blanche a précisé que les trois dirigeants "ont eu une discussion constructive sur de nombreux domaines, dont l'objectif du président Trump de rééquilibrer le commerce" et de "mettre fin au bain de sang en Ukraine".

De son côté, Ursula von der Leyen a salué "la relation très spéciale et proche" entre les États-Unis et l'UE. "Tout le monde sait que le diable est dans les détails, mais ce qui nous unit est qu'à la fin, nous voulons obtenir ensemble un bon deal pour les deux parties", a-t-elle ajouté.

Cette rencontre laisse présager une autre, très attendue, entre Ursula von der Leyen et le président Donald Trump. Interrogé dans le Bureau ovale sur les discussions avec Bruxelles, il s'est dit persuadé que l'UE voulait "vraiment conclure un accord". "Tout le monde veut conclure un accord avec les États-Unis". 

À l’issue de ses discussions avec la présidente de la CE, JD Vance a salué les efforts de Giorgia Meloni. “L’une des propositions de la Première ministre Meloni, que le président Trump et moi-même avons volontiers acceptée, est que l’Italie joue un rôle de pont entre l’Europe et les États-Unis”.

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