Soudan du Sud : une attaque contre une base des Nations unies fait 18 morts
Un groupe d'hommes armés a mené une attaque meurtrière contre une base des Nations unies, qui abrite un camp de réfugiés, située à Malakal au Soudan du Sud jeudi 18 février. Selon un premier bilan émis par Médecins sans frontières (MSF), 18 personnes ont été abattues par les assaillants dont deux membres de l'ONG et une quarantaine d'autres blessées. Les échanges de tirs avaient débuté mercredi 17 et s'étaient poursuivis jeudi.
Les coups de feu ont été d'abord échangés entre des jeunes des deux ethnies rivales du pays, les Dinkas et les Nuer, obligeant les Casques bleus présents sur place à répliquer et à intervenir pour rétablir l'ordre.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a rappelé que "toute attaque visant des civils, les locaux de l’ONU et les casques bleus peut constituer un crime de guerre". "Cette attaque contre des civils est scandaleuse et nous demandons aux groupes armés de cesser ces actions", les camps de réfugiés doivent être des "sanctuaires", a déclaré Marcus Bachmann, coordinateur de Médecins sans frontières au Soudan du Sud.
De nombreux Sud-soudanais vivent dans des camps administrés par l'Onu depuis que le pays a plongé dans la guerre civile fin 2013 consécutive à une divergence politique entre le président Salva Kiir (Dinkas) et son ancien vice-président Riek Machar (Nuer), qui a dégénéré en conflit armé sur fond d'opposition ethnique et de redistribution des richesses pétrolières du pays.
Plus de 2,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et des dizaines de milliers tuées par la guerre et les atrocités à grande échelle qui l'accompagnent -massacres ethniques, viols, tortures, meurtres et recrutement d'enfants soldats, déplacements forcés de populations- dont sont responsables les deux camps. Le Soudan du Sud est devenu indépendant en juillet 2011, après des décennies de conflit meurtrier avec le Soudan (Khartoum).
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