Sultanat de Brunei : les homosexuels bientôt fouettés à mort ou lapidés ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 26 mars 2019 - 19:40
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Photo d'un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT, brandi à Durban (Afrique du Sud), le 30 juin 2018
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© RAJESH JANTILAL / AFP/Archives
Le Sultanat de Brunei se préparerait selon les ONG à punir l'homosexualité par la lapidation ou le fouet.
© RAJESH JANTILAL / AFP/Archives

Plusieurs ONG ont mis en garde lundi 25 contre une nouvelle traduction de la charia dans le droit pénal du sultanat de Brunei. Selon elles, le pouvoir préparait en toute discrétion l'inscription de la peine de mort par la lapidation ou le fouet des personnes homosexuelles.

Les homosexuels risqueront-ils bientôt d'être fouettés à mort ou lapidés dans le sultanat de Brunei? Aucune annonce officielle n'a encore été faite en ce sens, mais plusieurs associations de défense des droits de l'homme ou LGBT ont alerté contre une mise en place au niveau pénal de la charia (la loi canonique islamique) début avril.

Depuis 2014, cette petite monarchie islamique située sur l'île de Bornéo a entrepris une inclusion de principes radicaux du droit religieux dans son code pénal, avec notamment des amendes ou des peines de prison pour des faits comme les grossesses hors mariage ou l'oubli de la prière du vendredi, rapporte l'agence Reuters (en anglais). Cette vague de réforme avait été quelque peu ralentie par les condamnations internationales.

Voir: Tunisie - condamné pour homosexualité après avoir dénoncé un viol

Mais selon plusieurs ONG qui citent des documents gouvernementaux, la prochain étape devrait intervenir le 3 avril prochain avec la mise en place dans le code pénal de la peine de mort pour les musulmans reconnus coupables de relations homosexuelles, d'adultère ou de sodomie, avec comme moyen d'exécution le fouet ou la lapidation, et ce sur tout le territoire. Actuellement, la loi prévoit 10 ans de prison pour les relations sexuelles avec une personne du même sexe.

Pour les associations, le pouvoir aurait volontairement préparé cette réforme en catimini pour éviter les pressions internationales. Elles appellent donc à une réaction rapide pour empêcher que la mesure soit mise en place dans ce petit pays de 450.000 habitants.

Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes gays bisexuelles trans et intersexes (Ilga), les homosexuels risquent encore la mort dans sept pays (ou régions de ces pays): l'Irak, l'Iran, la Syrie, l'Arabie saoudite, le Yémen, la Somalie et le Nigéria. Dans d'autres états comme la Mauritanie, le Pakistan ou l'Afghanistan, la peine de mort pour les homosexuels existe toujours mais n'est plus appliquée.

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