Yemen : les frappes aériennes sur le pays embarrassent l'Occident
A Sanaa la capitale du Yémen, l'Arabie saoudite a mené un raid aérien violent et cruel, samedi 8, faisant 140 morts et plus de 500 blessés. Principal soutien de la coaltion menée par Riayd, les Etats-Unis ont affirmé que leur présence à leurs côtés n'était pas un chèque en blanc et ne permettait pas à la coalition de tout faire. Ce raid a eu raison de la vie de nombreux hommes politiques du pays, de militaires mais également beaucoup de civils. Le maire de la capitale yéménite a également trouvé la mort sur le sol de sa ville.
La première puissance mondiale a également déclaré qu'elle allait réexaminer le type de soutien qu'elle apporte à la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite.
Néanmoins, la surprise pour certains responsables américains n'est pas totale. En effet, selon le journal Le Monde qui cite l'agence de presse Reuters qui a pu consulter certains documents, quelques officiels s'inquiètent, au niveau de la loi, d'une implication présumée des Etats-Unis dans les crimes de guerre perpétrés au Yémen. Le département d'Etat américain, selon ces documents, émet des doutes quant à la capacité réelle de l'Arabie Saoudite et de la coalition à ne pas faire de victimes civiles.
En 2013, une décision judicaire soutenue par l'ONU précise que "l'aide pratique, l'encouragement et le soutien moral" à un pays jugé responsable de crimes de guerre sont suffisants pour les jeter dans le même panier.
Les Etats-Unis ont vendu des chars et des mitrailleuses lourdes à hauteur d'un milliard et demi de dollars à l'Arabie Saoudite.
La France pourrait aussi être visée par ces problèmes diplomatiques. En effet, Tony Fortin le président de L'observatoire des armements a affirmé: "on sait que des armes françaises sont utilisées au Yémen potentiellement pour des crimes de guerre. C'est le cas effectivement de l'artillerie Caesar, c'est le cas des chars Leclerc qu'on a vendu aux Emirats Arabes Unis ces dernières années et c'est le cas évidemment des Mirage 2000 qui sont utilisés notamment par le Qatar".
Le traité sur le commerce des armes proscrit en principe les transferts d'armes à destination des pays où sont commises de graves violations des droits de l'homme mais seulement en principe.
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