Interviews d'Emmanuel Macron : François Hollande en colère contre les piques que lui a envoyées le président
Le torchon continue de brûler entre François Hollande et Emmanuel Macron. Nouveau point de discorde, les piques envoyées par l'actuel président de la République à son prédécesseur lors de son interview dimanche 15 sur TF1 et ses tacles particulièrement appuyés dans l'entretien qu'il a donné au Spiegel.
"La plénitude des réformes qui sont en train d'être conduites, vous les verrez dans un an et demi, deux ans (mais) on ne juge pas l'action d'un président de la République seulement à un indicateur. C'est un de mes désaccords avec mon prédécesseur qui considérait qu'il pouvait y avoir un réglage selon les courbes", avait notamment expliqué le chef de l'Etat dimanche soir. Ou encore dans l'hebdomadaire d'outre-Rhin: "Je mets fin à la connivence entre les politiques et les médias. Pour un président, parler constamment aux journalistes, être toujours entouré de journalistes, n'a rien à voir avec être proche du peuple. Un président doit garder les médias à distance".
Les flèches de Parthe tirés par Emmanuel Macron à l'égard de François Hollande commencent donc à échauffer quelque peu les proches de l'ancien président. "François est très en colère. Entre ces deux-là, il ne faut pas grand-chose pour que ça frotte. Il ne passera rien à Emmanuel", a souligné l'un d'eux au Parisien. Et un autre de renchérir: "François va en balancer une un de ces quatre, je ne sais pas quand".
"Les APL, c'est une connerie sans nom. Et sa mesure de suppression de l'ISF, ça finira en eau de boudin. Sans parler de ses fautes de comportement. Un jour, ça se paiera", s'est emporté encore un fidèle de la Hollandie.
François Hollande ne s'est d'ailleurs pas fait attendre pour relever le gant. Lors de la première conférence qu'il a donnée dans la nuit de lundi 16 à ce mardi 17 à Séoul, il a repris à son compte l'argument qui dénonce son successeur comme le "président des riches". "La fiscalité, c'est un facteur de cohésion nationale et sociale. Si, dans un pays, l'idée s'installe qu'il y a finalement une fiscalité allégée pour les riches et alourdie pour les plus modestes ou pour les classes moyennes, alors c'est la productivité globale du pays, c'est la capacité qu'il a à se mobiliser pour son avenir, qui se trouve mise en cause", a-t-il lâché.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.