Procédure de licenciement enclenchée pour 138 salariés de WN, ex-Whirlpool

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Par AFP - Lille
Publié le 19 août 2019 - 18:48
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Les 138 salariés de WN, repreneur l'an dernier de l'usine Whirlpool d'Amiens, qui n'ont pas été repris par Ageco Agencement, ont reçu lundi en mains propres une convocation à un entretien préalable à un licenciement pour motif économique, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les salariés de WN, placé le 3 juin en redressement judiciaire faute de débouchés commerciaux concrets, se sont regroupés lundi sur l'ancien site de l'usine de sèche-linge Whirlpool d'Amiens.

Convoqués au sein de l'usine devant l’administrateur judiciaire (ou ses représentants) et de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence de la consommation, du travail et de l'emploi) ils ont reçu en mains propres un courrier leur notifiant leur licenciement économique à venir.

Le 30 juillet, le tribunal de commerce a validé l'offre d'Ageco Agencement qui s'est engagé à reprendre 44 salariés de WN, laissant alors 138 employés sur le carreau.

Ageco Agencement (65 salariés, 20 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018) est déjà implantée sur le site depuis la fermeture de l'usine du fabricant américain de sèche-linge en mai 2018.

Le plan de cession "ne prévoit pas le maintien de votre poste et de votre emploi qui se trouvent en conséquence supprimés. Le jugement en date du 30 juillet 2019 a autorisé votre licenciement pour motif économique. Je suis donc contraint d’envisager votre licenciement pour motif économique", a écrit l’administrateur judiciaire dans le courrier d’un salarié que l'AFP a pu consulter.

Les personnes non reprises devront se présenter à l’usine WN le 26 août pour un entretien préalable au licenciement.

"Je ne souhaitais pas forcément être repris par Ageco Agencement, j’ai envie de faire quelque chose qui me plaît vraiment maintenant", a réagi Geoffrey, ouvrier pendant une vingtaine d'années à Whirlpool puis à WN.

Mais pour d’autres, la situation est plus difficile à accepter, à l'image de Katia, 21 ans d'ancienneté, qui n’a pas été reprise. "Je ne comprends pas. On m’a expliqué que le critère compétences arrivait en dernier et qu’ils privilégiaient l’ancienneté, l’âge et la situation familiale", a-t-elle déploré.

Farid dénonce lui "un gros gâchis". "Le résultat est hallucinant surtout quand on voit tout l’argent public et privé qui a été investi dans cette boîte", a-t-il affirmé.

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