SNCF : la CFDT poursuit la grève et va proposer "une quarantaine d'amendements"

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Par AFP - Paris
Publié le 07 mai 2018 - 14:28
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Le patron de la CFDT Laurent Berger (d) et celui de la CFDT-Cheminots Didier Aubert arrivent à Matignon le 7 mai 2018
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP
Le patron de la CFDT Laurent Berger (d) et celui de la CFDT-Cheminots Didier Aubert arrivent à Matignon le 7 mai 2018
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La CFDT Cheminots va poursuivre la grève à la SNCF et déposera "une quarantaine d'amendements" en vue de l'examen au Sénat du projet de loi de réforme ferroviaire, a-t-elle indiqué après son entretien lundi avec le Premier ministre Edouard Philippe.

Il n'est "pas question de lever la mobilisation. On continue", a déclaré Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT Cheminots, reçue pour "la première fois" par M. Philippe depuis le début du conflit.

"On a rencontré un Premier ministre très déterminé sur ses axes mais, derrière ça, prêt à ouvrir des discussions sur des sujets qui nous semblent importants comme celui du nouveau cadre social des nouveaux cheminots, comme celui de la dette, de la pérennisation du financement des infrastructures ferroviaires", a ajouté M. Aubert.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a souligné de son côté que cette réunion inscrivait le dossier ferroviaire "clairement dans une deuxième phase" où il sera possible de "formuler des propositions avant le passage au Sénat, par le biais d'amendements".

"La CFDT a déjà travaillé sur une quarantaine d'amendements qui seront proposés" et qui concernent "l'ouverture à la concurrence, le statut de l'entreprise, la situation très concrète des cheminots", a-t-il précisé, soulignant qu'à la CFDT, c'est "mobilisation et proposition, proposition et mobilisation".

Mais "il n'y a pas sur les éléments de calendrier ou de cadre votés à l'Assemblée de retour du Premier ministre" qui "a un langage assez clair et très cash sur le sujet", a ajouté M. Berger.

Sur la reprise de la dette de la SNCF, "il n'y a pas d'annonce chiffrée", a-t-il confirmé, mais il s'agira d'"une reprise substantielle qui sera précisée d'ici l'ouverture du débat au Sénat" (prévu à partir du 23 mai).

Pour la convention collective de la branche ferroviaire, "nous avons beaucoup insisté pour dire qu'il fallait que l'Etat s'implique dans la discussion avec le patronat" (l'Union des transports publics et ferroviaires, UTP) "pour construire le nouveau cadre social, de haut niveau pour les cheminots", a aussi indiqué M. Berger: "Je crois qu'il a compris qu'on ne pouvait pas laisser le patronat sans une forme de pression sur la discussion sur un nouveau cadre social."

Lors de la réunion mercredi soir de l'intersyndicale CGT, Unsa, SUD et CFDT, "on va voir si on maintient" la journée "sans cheminots" le 14 mai, "ou si on décale dans le temps car ça se prépare, une journée zéro cheminot", a souligné M. Aubert.

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