Coronavirus : y a t-il un risque de panne d’électricité et de pénurie de carburant ?

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France-Soir

Publié le 20 mars 2020 - 10:29

La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a condamné "très fermement" mercredi les coupures d'électricité et les blocages routiers dans plusieurs régions à l'initiative de grévistes de

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Coronavirus : ni panne d'électricité ni pénurie d'essence

Les mesures de confinement impliquées par la pandémie de Coronavirus vont-elles paralyser nos services de production d’énergie ? Les professionnels du secteur sont rassurants : il n’y aura ni panne d’électricité ni pénurie de carburant.

EDF est formel : en dépit de l’épidémie de Coronavirus qui paralyse toute l’économie du pays, « il n’y a aucune menace sur la production d’électricité en France ». Interrogé par 20 Minutes, le leader de l’énergie s’est montré rassurant. Grâce à la mise en place du plan « pandémie », hérité des crises du SRAS et du H1N1, la situation est sous contrôle : les 19 centrales nucléaires françaises devraient pouvoir tourner avec seulement 60% du personnel présent.

La consommation d’électricité est en baisse
Même discours tranquillisant du côté du Réseau de transport d’électricité (RTE) « La production d’électricité est aujourd’hui largement suffisante pour couvrir la consommation française qui, en plus, baisse », a expliqué une porte-parole de l’entreprise, toujours à 20 Minutes.

Le gestionnaire du réseau à haute tension a en effet constaté mardi 17 mars au matin « une baisse de la consommation d’électricité d’environ 10% par rapport à un lundi normal de mars ». Cette baisse de consommation d’énergie s’explique principalement par le ralentissement de l’activité dans le pays : fermeture des restaurants, bars et commerces non-essentiels le week-end dernier, fermeture des crèches et des écoles ce lundi et recours au télétravail dans la plupart des entreprises.

Stations-service ouvertes, prix du carburant en chute libre
A la pompe non plus, on ne connaîtra pas de pénurie : le secrétaire d’État Jean-Baptiste Djebbari l’avait annoncé dimanche dernier : « Les stations-service seront opérationnelles, il n'y aura pas de pénurie de carburant ». La raison, rappelée par l’Union française des industries pétrolières (Ufip) à 20 Minutes : « Le carburant se stocke et ne pose donc pas les mêmes défis que l’électricité. Les frontières ne sont pas fermées aux marchandises. Aucun problème d’approvisionnement ne nous a été remonté, il n’y en a pas eu d’ailleurs, à ce jour, en Italie. »

Seul effet notoire de la crise sanitaire sur le secteur : le prix du carburant a baissé de 6 centimes environ, par litre, en une semaine. Le litre de diesel qui se vendait 1,39 euro le 28 février coûtait en moyenne 1,36 euro le 6 mars et 1,30 euro le 13 mars, selon les statistiques hebdomadaires publiées ce lundi 16 mars par le ministère de la Transition écologique et solidaire. En cause, la dégringolade du cours du baril de pétrole, largement lié au prix du diesel et de l’essence.

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