En colère, le milliardaire Gérard Mulliez s'invite à une réunion militante communiste

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EB
Publié le 23 février 2015 - 11:58
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Le fondateur d'Auchan s'est invité à une réunion de militants communistes, samedi 22 février.
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Le fondateur d’Auchan Gérard Mulliez s’est invité à une réunion militante communiste samedi 22 février. Le milliardaire souhaitait dénoncer une affiche du PCF le taxant de "profiteur de la crise".

Un milliardaire chez les communistes. Les militants des Jeunes communistes du Nord ont eu la visite surprise de Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, lors de leur conseil départemental, samedi 22 février.

"J’ai vu un monsieur pousser la porte", a raconté Pascal au quotidien La Voix du Nord. Je l’accueille, il me regarde et il me dit : +vous n’êtes vraiment pas gentil avec moi+".

Personne ne reconnait l’intrus, avant que l’homme n’enlève sa casquette et pointe du doigt une affiche placardée sur le mur dans laquelle il est représenté. Sur celle-ci, on peut lire "Gérard Mulliez, actionnaire milliardaire, profiteur de la crise. Ils empochent, nous produisons. Justice fiscale!". Une photo du milliardaire, un verre à la main, complète l’affiche.

La vingtaine de militants reconnait alors la troisième fortune de France, âgée de 83 ans, désormais président d’un comité stratégique du groupe Auchan. Un débat s’engage alors, "ferme mais courtois", selon Pascal.

"Je crée des emplois avec mes magasins", se défend le milliardaire. "Oui, mais les salariés vous permettent de verser des dividendes toujours plus grands aux actionnaires alors qu’ils sont étranglés et exploités", répliquent les militants communistes. "C’est du charabia idéologique", dénonce Gérard Mulliez. "A votre âge, j’avais déjà créé mon premier magasin."

Le milliardaire a ensuite quitté les lieux à bord de son "énorme Range Rover", a indiqué un porte-parole du MJCF.

"Il est venu plein de bons sentiments patronaux", estime Pascal. "Mais il fait tourner à fond un système que l’on dénonce."

La section nordiste du PCF a fait savoir qu’elle ne comptait pas mettre un terme à la campagne d’affichage. Mais elle a invité "publiquement monsieur Mulliez à venir débattre prochainement sur le coût du travail et le coût du capital".

 

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