La prime Macron a du plomb dans l’aile

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France-Soir
Publié le 04 février 2020 - 11:25
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© ALAIN JOCARD / AFP/Archives
Beaucoup moins d'employés toucheront cette année la prime Macron
© ALAIN JOCARD / AFP/Archives
Les conditions de la mise en place d’un accord d’intéressement a refroidi les petites entreprises. Trop compliqué. Quant aux grandes, certaines privilégieraient les augmentations de salaire. 
 
L’an dernier, 4,8 millions d’employés avaient perçu la prime Macron, pour un total de 2,2 milliards d’euros versés par les employeurs. On n’atteindra pas ce chiffre cette année! Car si la prime proposée par le président pour répondre aux gilets jaunes est toujours exonérée de cotisations sociales et défiscalisée, elle est aussi, désormais, soumise à une condition, la mise en place d’un accord d’intéressement dans l’entreprise. Un frein, visiblement. 
 
 
16 % des TPE cette année
 
Les PME et les TPE avaient, l’an dernier, été les premières à offrir un coup de pouce au pouvoir d’achat de leurs salariés, avec qui plus est un montant en moyenne supérieur à celui des grandes entreprises (543€ contre 432€). 
 
Le Journal de l’économie a fait le point sur les plus petites entreprises: mi-janvier, seules 16 % des TPE, contre 54 % en 2019, avaient versé ladite prime ou avaient l’intention de le faire.
 
En cause, l’accord d’intéressement qui semble compliqué à mettre en place dans les petites structures. Sans cette condition, 81 % des chefs d’entreprises de TPE auraient volontiers verser cette prime, selon un sondage du Syndicat des indépendants.
 
Moins d’un tiers des grandes entreprises
 
Même son de cloche dans les plus grandes entreprises, pour des raisons sans doute différentes puisque beaucoup d’entre elles disposent déjà d’un dispositif d’intéressement. Cette fois, c’est le cabinet Mercer qui a mené l’enquête, en décembre. Ainsi, 27 % des grandes entreprises envisageaient alors de verser une prime Macron à leurs employés, contre 73 % un an plus tôt.
 
Leroy Merlin, Decathlon, les Galeries Lafayette, la Caisse d’Epargne, Free, Capgemini, Lactalis… Autant d’exemples d’entreprises qui ne renouvelleront pas l’expérience, déclarant, pour certaines d’entre elles, privilégier les augmentations de salaires. 
 
A contrario, les employés de Total, Air Liquide, le Crédit agricole ou encore HSBC bénéficieront bien de la prime cette année encore.
 

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