Les publicités disparaissent et les médias souffrent de cette raréfaction

Si l’épidémie de coronavirus et le confinement qui en découle perturbent profondément tous les secteurs d’activité, la crise sanitaire affecte également depuis des semaines le marché publicitaire.

À la télé comme à la radio, sur Internet comme sur les panneaux d’affichage, les annonceurs refusent désormais de communiquer, alors même qu’ils ne disposent d’aucune visibilité sur leur activité à court et moyen terme.

Un auditoire de plus en plus nombreux face à une publicité qui baisse

C’est tout le paradoxe de cette situation. Les Français, privés du pouvoir de se déplacer comme bon leur semble, consacrent un temps plus important à la lecture de la presse, à regarder la télé ou à surfer sur Internet. Tous ces médias enregistrent des croissances d’audience depuis le début du confinement. En revanche, tous enregistrent aussi une baisse conséquente de leurs recettes publicitaires.

Selon le panéliste Kantar, le nombre de spots télé a déjà reculé de 34 % par rapport à 2019, et la durée de ces spots s’est raccourcie de 35 %. Les conséquences sont similaires à la radio, puisqu’on compte 35 % d’annonceurs de moins.

La presse bientôt sauvée par Google ?

La presse est également concernée par la raréfaction des annonceurs, alors même que le secteur traverse une crise structurelle depuis la digitalisation de nos économies. Pourtant, les éditeurs de presse pourront peut-être bientôt compter sur une nouvelle ressource financière. En effet, l’autorité de la concurrence a ordonné à Google 

« de conduire des négociations de bonne foi avec les éditeurs et les agences de presse sur la rémunération de la reprise de leurs contenus protégés ».

Le géant américain a 3 mois désormais pour trouver une solution à cette situation. Trois mois, qui pourraient paraître bien longs à la presse.