Un collectif de coopératives se propose comme alternative aux plateformes des géants du Web

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FranceSoir
Publié le 18 mai 2021 - 14:01
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L'organisation en coopérative permet aux citoyens de participer tout en permettant aux services de s’actualiser, pour rester à l’écoute des vrais besoins du consommateur.
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Louer des appareils comme les ordinateurs au lieu de les acheter, ou acheter des produits et objets d’occasion : ce sont autant de pratiques écologiques qui soutiennent l’économie solidaire et circulaire. Pour cela, il faut cependant souvent passer par les services des géants du web, comme la "marketplace" de Facebook par exemple... Heureusement, il existe des alternatives, des plateformes avec une économie sociale et solidaire, qui unissent leurs efforts pour offrir des services plus en accord avec les attentes et besoins d’aujourd’hui.


Des plateformes alternatives au green washing des GAFAM

La crise sanitaire a accéléré le développement d’une conscience écologique chez de nombreux Français. Selon une enquête Opinion Way, 77 % des personnes intérrogées déclarent avoir changé certaines de leurs habitudes de consommation lors de l’année dernière, pour mieux protéger l’environnement. La réduction de la consommation d'énergie est, avec les préoccupations des déchets alimentaires, en tête des préoccupations des Français. C’est dans ce contexte que les Géants du Web commencent à proposer des alternatives écologiques. Pour mieux faire face à leur puissance, des acteurs de l'économie sociale et solidaire se sont organisés en coopérative pour mutualiser leurs forces.

Un collectif des représentants de la sobriété numérique

Il s’agit de neuf plateformes qui ont comme dénominateur commun de s’organiser en coopérative et de proposer des services qui s’adaptent aux intérêts éco-responsables d’aujourd’hui, soit pour une mobilité décarbonée, soit pour mettre fin à la surconsommation. Ces plateformes proposent des alternatives plus responsables, pour remplacer nos habitudes de transport, de consommation et de communication. Enercoop par exemple, propose de l’électricité renouvelable en circuit court. Pour ceux qui fuient la consommation abusive de données mobiles, Telecoop, propose un forfait de données limité. La consommation responsable et circulaire est représentée par Commown, la plateforme de location longue durée d’ordinateurs et de smartphones. Coopcircuits est une plateforme qui met en relation producteurs et clients désireux de consommer en circuit court et le Label Emmaüs, propose une plateforme de commerce en ligne d’objets d’occasion. Enfin, on retrouve aussi dans ce groupement des acteurs de la mobilité responsable comme Citiz, un réseau d’opérateurs d’autopartage, Mobicoop, un service de covoiturage et d’autopartage solidaire et Railcoop, qui relance la ligne Bordeaux-Lyon abandonnée par la SNCF. La Nef, coopérative financière qui offre des solutions d’épargne aux projets dédiés à l’économie sociale et solidaire, fait aussi partie de ce collectif. En se regroupant, ces acteurs peuvent proposer des services plus complets : un Citiz pour aller à la gare, enchaîné avec un train Railcoop, et une voiture Mobicoop pour arriver à destination.

Le modèle des coopératives pour plus de transparence et pour rester en ligne avec les intérêts des clients

Leur organisation en coopérative permet aux citoyens de participer tout en permettant aux services de s’actualiser, pour rester à l’écoute des vrais besoins du consommateur. Par exemple, chez Enercoop, lors d’une assemblée générale, un sociétaire a proposé que les clients d’Enercoop, puissent réinvestir des microdons sur la consommation d’énergie auprès d’associations qui assistent les ménages en précarité énergétique, ce qui est maintenant possible. En outre, les clients ont un droit de regard sur les comptes de la coopérative, les bilans comptables, les rapports d’activité, et les assemblées générales.

Les « licoornes », le modèle du future

Bien que les coopératives sociales et solidaires soient de petites structures en général, elles paraissent bien correspondre à l'air du temps. Julien Noé, fondateur d’Enercoop, raconte pour Reporterre qu’il y a 17 ans, lorsqu’il a fondé la coopérative, il rencontrait beaucoup plus de difficultés. Désormais, “on sent une vraie demande des jeunes qui sortent d’écoles d’ingénieurs d’investir ces secteurs”, demande que l’on retrouve aussi chez les consommateurs. En quelques mois, Télécop, qui propose une vraie écologie de la consommation des données Internet, a conquis mille clients ce qui était inimaginable il y a dix ans.

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