Le portage salarial, la carte « souplesse » du monde professionnel

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Publié le 06 septembre 2019 - 20:05
Mis à jour le 09 septembre 2019 - 12:52
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Un homme qui travaille sur son ordinateur avec un café.
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©Axelle B/ Public Domain
©Axelle B/ Public Domain

PARTENAIRE - Régulièrement, des études et des enquêtes paraissent partout dans le monde pour nous parler du rapport qu’ont les travailleurs avec leur travail. Les employés espagnols qui commencent tard, les salariés japonais qui ne prennent pas de vacances, les fonctionnaires de divers pays tentés par l’absentéisme… Autant de clichés qui reposent peut-être une once de réalité – ou pas. Mais, trop souvent, on s’intéresse assez peu aux travailleurs indépendants (alors qu’ils deviennent légion dans certains domaines en raison du phénomène socio-économique mondial qu’est l’ubérisation) et encore moins aux salariés portés, pourtant à la frontière entre travail indépendant et contrat salarié « classique » en bonne et due forme… Qui sont-ils ? Que font-ils ? Quel est leur contrat ? Et, surtout, comment perçoivent-ils au jour le jour leur statut en portage salarial ainsi que leur vie professionnelle?

 

Le rapport au travail, un enjeu presque spirituel…

L’humanité n’est pas née de la dernière pluie, et sa condition change sans cesse. Les nostalgiques se souviendront peut-être de la chansonnette L’Homme de Cro-Magnon composée par Les Quatre Barbus et qui finissait par une strophe que n’aurait pas désavouée Henri Salvador : « Deux cent mille ans après sur terre / Comme nos ancêtres nous admirons / Les bois, les champs et les rivières / Mais s’ils revenaient, quelle déception ! / Nous voyant suer six jours sur sept, / Ils diraient sans faire le détail : / Vraiment que nos héritiers sont bêtes, / Pour avoir inventé le travail ! »

Mais même un être réputé aussi doux et désintéressé que saint François d’Assise pouvait fustiger ses « frères mouches » qui, à l’image de cette insecte, sont toujours là pour manger, mais jamais pour travailler. Un principe hérité de la Bible, où l’on trouve : « Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger ! » (II Thessaloniciens, iii, 10).

Et oui, la vie est ainsi faite qu’il faut, sauf de rares exceptions, travailler en vue de subvenir à ses besoins… Alors autant que ce soit épanouissant et agréable en plus d’être profitable. C’est sans doute dans cette perspective que les modalités du travail ont varié au fil du temps. Bien loin de l’esclavage des temps antiques (où l’oisiveté était souvent près d’être perçue comme une vertu sociale), le salariat a permis de conférer des droits et de la sécurité aux travailleurs, tout en permettant aux employeurs d’y trouver leur compte.

Le travail indépendant a quant à lui toujours été une norme dans le monde agricole (jadis largement majoritaire), mais aussi du côté des artisans, des petits (et moins petits) commerçants, des professions libérales dont l’histoire est grosse de plusieurs siècles…

Pour faire la jonction entre ces deux univers qui semblaient devoir se côtoyer sans jamais s’entrecroiser, le portage salarial est apparu afin de répondre à des aspirations légitimes ainsi qu’à des besoins ponctuels. Il a contribué à réinventer, pour de nombreuses personnes, leur rapport au travail – et ce d’une manière qui semble positive.

 

Le portage salarial, alliance de souplesse et de sécurité

Généralisé par le taylorisme et le fordisme de la société nord-américaine, le salariat a fait son petit bonhomme de chemin tout au long du xxe siècle, aussi bien dans ce qu’il était courant d’appeler le « monde libre » qu’au sein du bloc communiste. Le paradoxe n’est apparent, car il est indéniable que le salariat venait répondre à un besoin populaire largement répandu : la soif de sécurité.

Concrètement, le salariat en France renvoie aujourd’hui aux notions de retraite par répartition, d’assurance maladie de qualité (et, partiellement du moins, de complémentaire santé), de cotisations pour le chômage ou encore de rémunération lissée et contractuellement fixée. Ce sont là autant d’avantages que les travailleurs indépendants ne connaissent pas (ou si peu), sauf – précisément – à se tourner vers une société de portage salarial, à l’instar de Cegelem qui met l’accent sur la dimension humaine et les solutions d’accompagnement.

Celle-ci propose à des travailleurs indépendants de continuer à exercer « en patrons » leur activité, avec leurs clients, mais en bénéficiant d’un réel contrat de travail, en CDD ou en CDI en fonction des situations. Le client final signe un contrat de prestation au nom de la société de portage salarial qui, en fonction du chiffre d’affaires correspondant, reverse un salaire au salarié porté. La commission prélevée au passage (qui varie d’une entreprise à l’autre) reste raisonnable et le salarié peut déduire des frais (conformément aux dispositions légales) tout en pouvant profiter d’un réseau, d’événements, etc. Souplesse, autonomie et équilibre sont les maîtres-mots de cette relation tripartite.

*

Conférant les avantages d’un contrat salarié (retraite supérieure, couverture maladie de la CPAM, cotisations au chômage…), le portage salarial permet aux (ex-)travailleurs indépendants de se sentir plus en sécurité. Mais c’est aussi un atout pour l’ensemble de l’économie, car il permet une plus grande souplesse (avant un recrutement interne par exemple, ou pour le lancement d’une activité indépendante). On n’a donc pas fini d’en parler !

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