Greenpeace : un militant raconte la facilité de pénétrer dans une centrale nucléaire française (vidéo)

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 27 février 2018 - 11:57
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La centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, le 17 août 2013
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© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP/Archives
Les huit militants de Greenpeace ont facilement pénétré dans le centrale de Cattenom en Lorraine.
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP/Archives
Ce mardi s'ouvre le procès de huit militants de Greenpeace s'étant introduit illégalement dans l'enceinte de la centrale de Cattenom en Lorraine. L'un des accusés livre à France Bleu le témoignage édifiant de sa facile intrusion dans un lieu en principe hautement sécurisé.

C'est un témoignage particulièrement embarrassant que dévoile France Bleu sur la sécurité des centrales nucléaires françaises. C'est ce mardi 27 que s'ouvre le procès de huit militants de Greenpeace qui étaient entrés le 12 octobre 2017 dans la centrale de Cattenom en Lorraine. Une action choc pour dénoncer la fragilité des piscines de stockage des combustibles nucléaires usés.

L'un des accusés, un certain Maxime cadre dans l'agro-alimentaire de profession a expliqué à France Bleu les conditions dans lesquelles ils sont rentrés sur les lieux en principe sécurisés. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'opération a été menée avec une facilité qui interpelle.

"Ils ont encore des efforts à faire puisqu'on a pu approcher très près de ces piscines, rentrer très profondément dans la centrale, passer deux clôtures et lorsque quelqu'un est arrivé pour nous interpeller, on avait déjà allumé les feux d'artifice".  Il a en effet fallu huit minutes pour que les gendarmes –affectés au site– interviennent, alors que les militants avaient eu le temps de franchir des trois clôtures entourant la centrale. Sans jamais se presser et marchant calmement précise Maxime, qui assure également que les militaires les ont appréhendés sans aucune violence particulière.

Voir aussi: Militants chez Greenpeace, des tracts aux actions coup de poing illégales

"Le peloton de gendarmerie qui est localisé sur les centrales n'a pas le droit de tirer, sauf en cas de légitime défense. Et on a agi de manière non violente et dans le calme. On était clairement identifié, on avait une banderole, donc on savait qu'ils n'allaient pas nous tirer dessus".

Reste à savoir si la justice sera plus prompte et plus sévère dans son action: les huit militants de Greenpeace, qui n'ont rien saccagé lors de l'intrusion, risquent en principe jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

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