Les plus riches de Miami Beach fuient la montée des eaux en investissant dans les hauteurs de la capitale


Alors que la montée des eaux s’accélère et que les événements climatiques se font nombreux, les riches habitants de Miami cherchent à se réfugier sur les hauteurs de la ville, chassant ceux qui y résident habituellement.
« Le climat est la nouvelle force gentrificatrice. », peut-on lire sur le site de Reporterre. Ce sont les mots d'une chercheuse de Harvard qui résume la situation que connaissent certaines régions, et notamment celle de Miami, dans le Sud-Est des États-Unis. Alors que la montée des eaux menace les luxueuses villas du bord de mer, les quartiers situés sur les hauteurs de la capitale deviennent de plus en plus attractifs pour les promoteurs immobiliers. Ces zones, historiquement habitées par les plus pauvres, laissent petit à petit la place à des immeubles luxueux.
Si l’embourgeoisement des capitales est une problématique largement partagée dans les métropoles du monde entier, en Floride, ce phénomène est surtout lié aux conséquences du dérèglement climatique, et notamment à la montée des eaux. Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, le niveau de l’océan devrait augmenter de 28 centimètres dans les 20 ans à venir en Floride du Sud. Les riches fuient donc la côte et cherchent à se réfugier sur les hauteurs de la ville, à commencer par le Miami Rock Ridge. Pour déloger les populations qui y vivent, les investisseurs immobiliers incitent les (rares) propriétaires à quitter leur maison contre quelques dizaines de milliers d’euros, remis en main propre.
S'ils ne sont pas poussés à quitter leur quartier par les promoteurs, les habitants sont peu à peu poussés à l’exil en raison de la fragilité de leur logement face aux évènements climatiques. En 2017, l’ouragan Irma avait dévasté plus de 100 000 habitations dans cette zone, essentiellement dans les quartiers pauvres.
À LIRE AUSSI

