Mort de Rémi Fraisse : pas de faute professionnelle des gendarmes

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az
Publié le 02 décembre 2014 - 21:58
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Des messages de à la mémoire de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens.
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©Regis Duvignau/Reuters
Rémi Fraisse a été tué le 26 octobre dernier au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre
©Regis Duvignau/Reuters
L’enquête administrative, confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) après la mort de Rémi Fraisse, a écarté toute faute professionnelle des gendarmes. Ce rapport souligne que les policiers ont tenté d'apaiser la situation, et justifie l'usage de la force.

"Pas de faute professionnelle" des gendarmes: c'est la conclusion de l'enquête administrative sur la mort de Rémi Fraisse, confiée fin octobre à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Ce militant écologiste de 21 ans a été tué le 26 octobre dernier par une grenade offensive au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site du barrage contesté de Sivens.

Selon Pierre Renault, chef de l'IGGN, les règles régissant l'usage de la force ont toutes été respectées. "En l'état des informations recueillies dans cette enquête et au plan strictement administratif, je ne dispose pas d'éléments permettant de caractériser une faute professionnelle", a-t-il déclaré lors de son audition par la commission des Lois de l'Assemblée nationale. "Il reviendra à l'enquête judiciaire de déterminer l'exacte responsabilité et le degré de responsabilité imputable au lancer", a-t-il ajouté.

Ce rapport de 45 pages certifie que les policiers ont tenté d'apaiser les choses et justifie l'usage de la force. "La préparation de la manifestation du 25 octobre privilégie la concertation avec les organisateurs et le souci d'apaisement, a indiqué l'IGGN, avant d'ajouter: "face à des manifestants particulièrement violents, tirant avantage de la nuit et du terrain, l'emploi de la force puis l'usage des armes se sont imposés très rapidement au commandant de la force publique".

Cette enquête administrative, qui risque de faire grincer des dents, a été remise ce mardi matin au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "conformément à la démarche de vérité et de transparence à laquelle le gouvernement s'est engagé", a déclaré le ministre dans un communiqué. Elle sera versée à la procédure judiciaire en cours.

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