Affaire Troadec - Récit de la nuit d'horreur : Hubert Caouissin décrit comment il a massacré la famille au pied-de-biche
Des aveux glaçants qui forment l'abominable récit d'une nuit d'horreur. Principal suspect dans l'affaire du quadruple meurtre la famille Troadec, pour une sombre histoire d'héritage, Hubert Caouissin a livré son témoignage à la justice, qui tient sur 17 pages, dont Le Télégramme livre les principaux points ce jeudi 13.
Le vendredi 16 février, Hubert Caouissin quitte sa ferme de Pont-de-Buis et parcourt les 260 kilomètres qui le séparent d'Orvault, en périphérie de Nantes, où résident Pascal Troadec, son épouse Brigitte et leurs deux enfants, Sébastien et Charlotte.
Equipé d'un stéthoscope de médecin, le suspect tente d'écouter les conversations dans la maison afin de découvrir où seraient cachées les pièces d'or, ce fameux héritage qui aurait été dérobé par Pascal quelques années avant. Hubert Caouissin profite d’une porte laissée ouverte par Brigitte Troadec pour s’engouffrer dans la maison et se cacher dans la buanderie jusqu'à ce que la petite famille aille se coucher.
D'après le récit qu'il a livré aux enquêteurs, le couple Troadec l'aurait entendu au rez-de-chaussée et serait descendu "à pas de loup" de sa chambre à coucher pour le surprendre. Hubert Caouissin raconte alors que Pascal Troadec l'aurait empoigné et aurait hurlé qu'il allait "le tuer" en se saisissant d'un pied-de-biche. Débute alors un "terrible corps-à-coprs" entre les deux hommes. Au cours de la lutte, Hubert Caouissin parvient à s'emparer de l'arme et frappe violemment son beau-frère et sa belle-sœur.
Alerté par les bruits de lutte, les deux enfants du couple descendent. Sébastien se jette alors sur son oncle mais reçoit un violent coup de pied-de-biche sur la tête et s'effondre sans vie. Hubert Caouissin poursuit alors sa nièce à l'étage et la massacre avec son arme. Couvert de sang, il serait ensuite revenu vers le couple pour achever d'abord Pascal et poursuivre, jusque dans la salle de bains, Brigitte, pour lui porter un coup mortel dans une scène digne du film Shinning.
Le lendemain de son terrible forfait, il revient sur les lieux du crime avec son épouse Lydie. Charge à elle de faire le guet devant la maison pendant que lui tente d'effacer les traces de l'horrible tuerie qui s'est déroulée la vieille. Les corps sont rapatriés dans la ferme du Pont-de-Buis dans le Finistère où ils seront méticuleusement démembrés, découpés et brûlés pour une partie dans le chauffage central à bois de la maison. Le reste sera éparpillé dans une zone marécageuse et sur l'immense terrain des Caouissin. L'assassin espérait que les renards viendraient se repaître des restes de chair humaine.
Il s’agissait de leur premier interrogatoire devant les juges d’instruction depuis leur mise en examen et leur placement en détention le 6 mars, Hubert Caouissin pour "assassinats" et "atteinte à l’intégralité d’un cadavre", Lydie Troadec pour "modification de l’état des lieux d’un crime et recel de cadavres".
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