Affiches anti-IVG sur les abribus JCDecaux : l'entreprise porte plainte pour "vandalisme"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 17 janvier 2017 - 21:18
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Une étagère de documentation sur l'interruption volontaire de grossesse.
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©Durand Florence/Sipa
Des affiches anti-IVG ont été repérées lundi matin sur certains abribus parisiens, dans le XVIe arrondissement notamment
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Des affiches d'une campagne contre l'IVG ont été apposé sur des abribus parisiens. Lundi, l'entreprise JCDecaux, gestionnaire des abribus, a assuré vouloir porter plainte après un affichage illégal.

La société JCDecaux va porter plainte auprès du procureur de la République de Paris pour vandalisme, après l'affichage à Paris de publicités anti-avortement aperçues par de nombreux habitants, en particulier dans le XVIe arrondissement, lundi 16 au matin, scandalisant les réseaux sociaux.

 

Sur ces affiches en noir et blanc d'un goût douteux, on peut voir une mère s'adressant à sa fille qui lui apprend qu'elle enceinte: "Ma fille je ne te laisserai pas (ruiner ta vie avec ce type...)". Ou encore, un médecin s'adressant à sa patiente: "C'est une courte intervention (pour une longue dépression)". Toutes font référence à l'interruption volontaire de grossesse et font la promotion d'une marche anti-IVG, baptisée "Marche pour la vie" qui aura lieu à Paris le 22 janvier prochain. L'histoire aurait pu se terminer en "bad buzz" pour JC Decaux qui a rapidement affirmé ne pas être à la base de la pose de ses publicités et qu'il s'agissait d'une affichage sauvage.

L'entreprise a réagi sur son compte Twitter, ajoutant qu'elle allait porter plainte pour "vandalisme". Elle a assuré que ces "affiches posées illégalement sur nos mobiliers sont actuellement retirées par nos équipes".

L'une de ces affiches avait déjà été vue la semaine dernière dans les pages du Figaro, et dans TéléObs, suscitant déjà une première polémique sur Internet.

Interrogé par LCI, le chef de file du mouvement anti-IVG "Les Survivants" a reconnu que ses partisans étaient derrière l'opération mais en niant avoir ordonné l'affichage: "moi-même, je n'étais pas au courant. Ce sont de grands garçons, ils font ce qu'ils veulent. Bon, c'est vrai que c'est illicite, mais en même temps c'est une action de guérilla marketing...".

 

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