Agen : devant la justice pour avoir dérobé une tonne de charcuterie
©Remy Gabalda AFPLe butin a de quoi faire sourire mais l'infraction est bien réelle. Deux hommes comparaissaient devant le tribunal d'Agen lundi 29 pour avoir dérobé pas moins d'une tonne de charcuterie à Gontaud-de-Nogaret, près de Marmande. Quelques "200 kilos de pâté, 200 kilos de coppa, 600 kilos de saucisson, 12 kilos de chorizo, 80 boîtes de pâté de lapin, 180 kilos de jambon blanc, 10 kilos de salade de museau de porc" ont été escamotés par les deux prévenus comme l'a rappellé le procureur de la République.
Toutefois, les accusés, âgés de 20 et 24 ans, soupçonnés d'avoir dérobé cette marchandise, ne reconnaissent à la barre uniquement le vol de deux dizaines de kilos de saucisson, dans la nuit du 18 au 19 février. Le tribunal, après en avoir délibéré, a condamné le plus jeune à un an de prison, le double pour son comparse. Une compensation de 50.000 euros ont par ailleurs été accordés à la victime, au titre d'une provision sur son préjudice.
Auprès des enquêteurs, ils avaient avancé la nécessité pour eux de "se nourrir". Les cambrioleurs, aux yeux plus gros que le ventre, ont emporté le fruit de leur pantagruélique larcin à l'aide du camion frigorifique de l'entreprise. Véhicule qu'ils tentent ensuite d'incendier pour faire disparaître les traces de leur méfait.
Une idée qui se solde malheureusement par un échec puisque qu'au cours de l'opération, un des voleurs se brûle assez grièvement au visage ainsi qu'aux mains. Contraint par la douleur de se rendre aux urgences, l'opération des deux pieds-nickelés tombe à l'eau.
En effet, le plus jeune des délinquants a été identifié à cause de ses blessures lors de sa visite aux urgences de l'hôpital de Marmande. Arrêté jeudi 25, suivi de son complice le lendemain, ceux-ci étaient donc jugés lundi 29, lors d'une procédure de comparution immédiate.
En novembre dernier, ce sont pas moins de quatre tonnes de comté qui ont été dérobées dans une fromagerie du Doubs. Les auteurs de ce méfaits, désormais connus sous le nom de "gang des meules", courent toujours.
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