Agression d'un couple de policiers : les deux suspects incarcérés avant leur procès mercredi

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Par Myriam LEMETAYER - Meaux (AFP)
Publié le 08 juillet 2018 - 20:46
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Un des deux agresseurs présumés d'un couple de policiers mercredi soir à Othis (Seine-et-Marne), hors de leur service, a été interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris vendredi de source proche
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© Philippe HUGUEN / AFP/Archives
L'agression d'un couple de policiers en dehors de leur service, cette semaine en Seine-et-Marne, avait soulevé l'indignation jusqu'au sommet de l'Etat: deux frères ont été incarcérés dimanche dans l'attente d'être jugés mercredi.
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L'agression d'un couple de policiers en dehors de leur service, cette semaine en Seine-et-Marne, avait soulevé l'indignation jusqu'au sommet de l'Etat: deux frères ont été incarcérés dimanche dans l'attente d'être jugés mercredi.

Agés de 27 et 24 ans, ces deux individus qui ont gardé le silence en garde à vue comparaîtront pour violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique, a indiqué la procureure de Meaux, Dominique Laurens.

L'aîné sera jugé en état de récidive, ayant déjà été condamné pour des violences aggravées.

Ils ont été placés en détention provisoire dans l'attente du procès mercredi, une semaine après l'agression survenue à Othis (Seine-et-Marne).

La police judiciaire de Meaux s'était rapidement intéressée à ces deux hommes, reconnus par la fonctionnaire agressée, selon une source policière. En poste à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), elle avait contrôlé l'un d'eux quelques semaines plus tôt, selon une source proche de l'enquête.

L'hypothèse d'une rencontre "fortuite", non préméditée, était privilégiée par les enquêteurs, avaient indiqué ces sources à l'AFP. Le frère aîné a été interpellé vendredi matin, son cadet placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi.

- "Contre-feu" -

Interrogée par l'AFP, leur avocate, Louise Tort, a déploré que des responsables politiques aient "réclamé leurs têtes" et "tordu" l'affaire "pour servir des intérêts politiciens". Pour elle, cette "bagarre" a été "montée en épingle comme contre-feu" après la mort d'Aboubakar Fofana, tué par un policier lors d'un contrôle mardi soir à Nantes. "Je crois vraiment que le président n'aurait pas dû prendre la parole sur ce dossier", a ajouté Me Tort.

Jeudi, peu après la révélation de l'affaire, Emmanuel Macron avait réagi sur Twitter: "Pas de mots assez durs pour l'ignominie et la lâcheté des deux voyous qui ont agressé (...) un couple de policiers en dehors de leur service sous les yeux de leur petite fille. Ils seront retrouvés et punis."

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'était lui aussi rapidement indigné d'une "lâche agression" et d'un "acte ignoble qui ne restera pas impuni".

Mercredi vers 21H00, le couple de policiers - une brigadière de 35 ans et son compagnon, 31 ans, également policier en Seine-Saint-Denis - sortent de chez des amis, à Othis, chez qui ils viennent de dîner.

Selon une source policière, alors qu'ils installent leur fille de trois ans dans la voiture, deux hommes à bord d'un véhicule les interpellent et commencent à injurier la jeune femme.

Les agresseurs descendent de voiture et donnent un coup de poing au visage de la jeune femme, qui a le bras en attelle depuis un accident du travail. Ils s'attaquent ensuite à son compagnon qui, tombé au sol, reçoit plusieurs coups de pied.

La policière s'est vu prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, son compagnon quinze.

Leur fille n'a pas assisté à la scène, a assuré dimanche l'avocate des deux frères, affirmant que l'amie du couple, également nounou de la petite, l'avait sortie de la voiture au moment où le ton était monté.

Après l'interpellation du second suspect, Grégory Goupil, du syndicat Alliance 93, avait salué "le travail des collègues" de la PJ de Meaux et dit attendre "des peines exemplaires".

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