Agression et croix arrachée à Vitrolles : la victime reconnaît avoir menti

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 26 août 2016 - 19:25
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Une croix chrétienne en pendentif.
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©Menahem Kahana/AFP
L'agression est réelle mais il s'agirait simplement d'une rixe de droit commun, sans aucun caractère religieux, sans aucune croix dérobée", a confirmé une source policière.
©Menahem Kahana/AFP
L'homme qui a déclaré à la Police avoir été agressé à Vitrolles parce qu'il portait une croix chrétienne et se l'être fait arracher jeudi soir a avoué avoir inventé cette partie de l'histoire. L'altercation a bien eu lieu mais il s'agissait d'"une rixe de droit commun", sans connotation religieuse.

Un jeune homme qui disait avoir été agressé jeudi 25 au  soir à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) parce qu'il portait une croix chrétienne, a finalement avoué avoir inventé cette histoire pour cacher "une rixe de droit commun", a-t-on appris ce vendredi 26 de source policière.

Lors de son interrogatoire devant la police, "le jeune homme a très clairement reconnu qu'il avait fait une fausse déclaration", a ajouté cette source.

L'homme qui a bien été impliqué et blessé dans une bagarre, avait porté plainte, racontant avoir été apostrophé parce qu'il portait une croix par quatre hommes, qui l'auraient frappé avant de la lui arracher.

La victime, qui a dû être transportée à l'hôpital mais dont les jours n'étaient pas en danger, disait également avoir été "traité d'ignorant", a relaté une source policière.

"L'agression est réelle mais il s'agirait simplement d'une rixe de droit commun, sans aucun caractère religieux, sans aucune croix dérobée", a relaté dans l'après-midi la source policière. La victime a en réalité été agressée par une personne qu'il connaissait et avec laquelle elle avait "un différend ancien".

L'enquête va se poursuivre, sous l'autorité du parquet d'Aix-en-Provence. On ignorait encore ce vendredi ce qui a poussé le jeune homme à raconter cette version.

Ce n'est pas la première fois cette année que la version d'une victime d'agression soit disant à caractère raciste ou anti-religion est par la suite remise en cause. En mai dernier, un enseignant juif a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir prétendu avoir été victime d'une agression antisémite peu après les attentats de Paris.  En juillet dernier, le directeur des Restos du Cœur de Montreuil avait dénoné une agression chez lui au cri de "Allah Akbar". Il doit être jugé en novembre. Cependant, dans ces deux cas, l'existence même de l'agression avait été remise en cause, contrairement à celle de Vitrolles.

 

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