Allemagne : un touriste chinois placé dans un centre de réfugiés par erreur
Un touriste chinois, arrivé en Allemagne, s'est retrouvé coincé en juillet dans un centre pour réfugiés à Dülmen à cause d'un quiproquo bureaucratique. L'homme, rapporte la Croix-Rouge, ne parle ni anglais, ni allemand, seulement le mandarin.
Ce qui devait être une belle visite des terres d'Allemagne, de France et d'Italie ne s'est pas passée comme prévue. Pour des raisons qui demeurent floues, l'homme avait été considéré "comme ayant besoin d'aide" après l'atterrissage de son vol à Stuttgart, le 4 juillet, raconte Christoph Schlütermann, un responsable de la Croix-Rouge. Le touriste avait en fait perdu son portefeuille, ce que les autorités n'ont pas compris sur le moment. Il a alors signé par erreur une demande d'asile au lieu d'une déclaration de vol et a mis en marche une machinerie que plus rien ne pouvait arrêter…
Incapable de se faire comprendre, l'homme de 31 ans dont l'identité n'a pas été révélée est placé dans un bus de réfugiés en direction de Dülmen. Arrivé au foyer de réfugiés, l'homme s'est plié aux procédures d'usage: son passeport lui a été retiré, il a reçu de la nourriture et de l'argent, comme pour les autres demandeurs d'asile.
"Il faisait ce qu'on lui demandait" explique Schlütermann.
Plus d'un million de réfugiés sont arrivés cette année en Allemagne, fuyant la guerre et la pauvreté en Syrie, Irak, Afghanistan et dans d'autres pays. Il n'y a eu qu'un nombre très restreint de demandeurs d'asile chinois.
L'homme accepta de donner ses empreintes digitales, reçu un examen médical, mais retint l'attention des bénévoles de la Croix-Rouge par sa manière de s'habiller, qui trahissait un mode de vie confortable.
"Il agissait tellement différemment des autres réfugiés" explique Schlütermann. "Il essayait de parler aux gens pour leur raconter son histoire mais personne ne pouvait le comprendre. Il demandait à ce qu'on lui rende son passeport, ce qui est plutôt inhabituel pour un demandeur d'asile".
Le personnel a finalement décidé de dissiper le malentendu grâce à une application de traduction sur mobile... "Il disait qu'il voulait voyager en France et en Italie", raconte le gérant du centre de Dülem.
Les procédures ont néanmoins duré, obligeant le touriste à attendre encore dix jours avant de pouvoir reprendre son tour d'Europe. Selon Christoph Schlüttermann, le Chinois était heureux de partir mais pas énervé. "J'avais imaginé l'Europe autrement" a-t-il expliqué à la télévision allemande.
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