Altercation avec des gens du voyage à Wissous : la femme du maire aurait caché des armes
Outre le sabre japonais et le pistolet calibre 9 mm qu'il aurait exhibés lors d'une altercation avec des gens du voyage, le maire (DLF) de Wissous (Essonne) Richard Trinquier aurait détenu de nombreuses armes. Et son épouse aurait tenté de les cacher chez un ferrailleur avant la perquisition des forces de l'ordre, lundi 9.
Richard Trinquier a été placé en garde à vue dimanche après avoir été interpellé près d'un camp de gens du voyage installé illégalement sur le parking d'une crèche. Il était armé d'un katana et d'un pistolet, équipé d'un gilet pare-balles, et accompagné de son premier adjoint et de deux policiers municipaux (qui n'étaient pas en service au moment des faits). Il présentait un taux d'alcoolémie de 0,8g par litre de sang.
Voir: Sabre, arme à feu et gilet pare-balles - ivre, un maire menace des gens du voyage
Selon une source policière citée par Le Parisien, les enquêteurs ont trouvé plusieurs armes lors de la perquisition à son domicile. Mais d'autres auraient été préalablement regroupées par l'épouse du maire qui aurait tenté de les cacher chez un ferrailleur. Les policiers auraient cependant pu remonter jusqu'à elles.
Si ce comportement apparaît suspect, rien ne permettait ce mardi d'affirmer que l'élu détenait ces armes illégalement. Selon cette même source, l'épouse de Richard Trinquier aurait agi "par réflexe (...) sans savoir vraiment les armes qu’elle devait cacher". Par ailleurs, le maire est membre d'un club de tir, ce qui lui permet de détenir certaines armes. Les enquêteurs devront définir s'ils disposaient de toutes les autorisations nécessaires.
Le déroulement de l'altercation n'était pas encore clair, deux jours après les faits. L'enquête a été ouverte pour violences avec armes en état d'ivresse, mais aucun blessé n'a été signalé.
Ancien membre du parti Les Républicains, Richard Trinquier en avait été exclu pour avoir parrainé Nicolas Dupont-Aignan pour la campagne présidentielle de 2017, avant de soutenir Marine Le Pen au second tour et enfin de rejoindre Debout la France.
"Richard Trinquier est un homme dangereux. Faut-il attendre qu’il y ait un mort pour que tout le monde en prenne conscience?", a dénoncé l'élu d'opposition municipale (LREM) Olivier Perrot.
Nicolas Dupont-Aignan a de son côté assuré de son soutien en cas de procès d'un "homme honnête et courageux qui lutte contre les installations illégales sur sa commune".
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