Antiterrorisme : arrestation de trois femmes à Toulouse
Les hommes du Raid, appuyés par des effectifs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), ont mené un important coup de filet ce mardi 5 à Toulouse. Trois personnes, des femmes, ont été interpellées et placées en garde à vue pour association de malfaiteurs terroristes et financement du terrorisme.
Les faits ont eu lieu peu avant 9h du matin, selon La Dépêche du Midi, avenue Crampel à Toulouse, entre le quartier du Pont des demoiselles et Saint-Michel. Selon les premières informations disponibles, les forces de l'ordre sont intervenues dans une "procédure qui vise des départs sur zone de conflits", soit, très probablement la zone irako-syrienne.
Le Raid et la Sdat ont ainsi "interpellé dans le département de la Haute-Garonne et placé en garde à vue trois personnes des chefs d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste délictuelle et financement du terrorisme". Les trois interpellés sont donc des femmes, dont certains sont connues des services de police. Deux sont domiciliées à Toulouse et l'une d'entre elles vit dans la banlieue ouest toulousaine selon le quotidien.
Fait plutôt surprenant, elles sont nées entre 1965 et 1970, soit un profil plutôt âgé au regard des statistiques sur les départs de Français pour le djihad en Syrie et en Irak. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris.
Lire aussi - Une vingtaine de détenus radicalisés vont sortir de prison cette année (Molins)
Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes depuis 2014. Selon les déclarations du procureur de Paris François Molins le 22 janvier, "676 Français dont 295 femmes se trouveraient sur zone" en Irak et Syrie. Le même magistrat avait mis en garde contre le risque que représentent les détenus radicalisés qui vont sortir prochainement de prison après avoir exécuté leur peine. Selon François Molins, ils seraient ainsi une vingtaine à sortir de détention en 2018 et le même nombre en 2019.
Actuellement, plus de 1.200 personnes radicalisées sont écrouées pour des faits de droit commun et plus de 500 sont en prison pour terrorisme.
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