Arnaud Beltrame : les mairies FN ne pourront pas donner son nom à une rue
Si une quarantaine de commune ont d'ores-et-déjà décidé de rendre hommage au courage du colonel Arnaud Beltrame en rebaptisant une rue du nom du gendarme héroïque, aucune mairie FN ne sera autorisée à la faire.
Selon l'Esssor de la gendarmerie, la décision a été prise par la famille du militaire "qui n'autorisera pas les collectivités dirigées par le Front National à donner le nom de l’officier de Gendarmerie à une artère".
"Depuis les lois de décentralisation de 1982, la dénomination d’une voie publique relève exclusivement de la compétence des communes. Le conseil municipal doit voter la proposition concernant la dénomination de la rue pour qu’elle soit effective. De toute façon, il revient à la famille du défunt d’autoriser ou non la municipalité concernée à donner le nom d’une rue", précise le mensuel des gendarmes.
Arnaud Beltrame a trouvé la mort au cours de l'attentat de Trèbes perpétré par le djihadiste Radouane Lakdim au cours duquel le courageux gendarme s'était substitué à une femme retenue en otage.
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En prenant la place d'une caissière, mère d'un petit garçon comme otage, il avait laissé son téléphone allumé pour que ses collègues puissent entendre les échanges entre lui et l’assaillant. Après 3 heures d'un huis-clos que l'on imagine surréaliste avec le terroriste, Arnaud Beltrame avait engagé un ultime corps-à-corps avec ce dernier dans le but de le désarmer, déclenchant l'assaut du GIGN. Le temps que les gendarmes d'élite neutralisent le terroriste, le colonel a reçu un violent coup de couteau dans la gorge. Grièvement blessé, il succombera dans la nuit.
Le gendarme Beltrame "rejoint aujourd'hui le cortège valeureux des héros qu'il chérissait", a déclaré le chef de l'Etat le 28 mars lors de l'hommage national qui a été rendu à l'officier, assurant que "sa mémoire vivra", "son exemple demeurera". "Par la bravoure d’un seul, entrainant la Nation à sa suite, cette détermination inflexible face au nihilisme barbare convoqua aussitôt dans nos mémoires les hautes figures de Jean Moulin, de Pierre Brossolette, des martyrs du Vercors et des combattants du maquis", a poursuivi le chef de l'Etat.
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