Attaque de militaires au Louvre : ce que l'on sait

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 03 février 2017 - 13:47
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Des policiers et des militaires à proximité du Louvre.
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©Alain Jocard/AFP
Le Premier ministre Bernard cazeneuve a déclaré qu'il s'agissait "visiblement" d'une "attaque à caractère terroriste".
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Vendredi dans la matinée, un homme a attaqué à l'arme blanche, et aux cris de "Allah Akbar", un groupe de militaires de l'opération "Sentinelle" chargé de la surveillance des lieux. L'un des soldats a riposté en tirant à plusieurs reprises sur l'assaillant et le blessant grièvement.

Un homme a attaqué vendredi 3 à l'arme blanche au cri d'"Allah Akbar" des militaires en faction à l'entrée de la très touristique galerie du Carrousel du Louvre à Paris, qui ont riposté, le blessant très grièvement, rappelant le niveau élevé de la menace terroriste en France.

Il s'agit "visiblement" d'une "attaque à caractère terroriste", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en déplacement à Bayeux. Le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête.

Cet attentat intervient dans un contexte de menace très élevée en France, frappée depuis 2015 par une série d'attentats, parfois de masse, qui ont fait 238 morts. Plusieurs de ces attaques ou tentatives ont visé des militaires ou des policiers.

Les faits se sont produits vers 10H00 dans l'escalier qui descend dans cette galerie donnant accès au musée le plus fréquenté du monde: un homme "armé d'une machette au moins, peut-être d'une deuxième arme" s'est avancé vers quatre militaires de la force Sentinelle en proférant des "menaces" et en criant "Allah Akbar", a déclaré à la presse le préfet de police de Paris Michel Cadot.

"Le militaire le plus proche, semble-t-il, a tiré pour se défendre face à l'agression", tirant cinq balles, "blessant sérieusement l'assaillant", notamment au ventre, selon le préfet de police. Un des militaires a été légèrement blessé au cuir chevelu.

Selon une source militaire, un des soldats a d'abord tenté de maîtriser l'agresseur "par des techniques d'autodéfense. Devant l'échec de la maîtrise, l'un des soldats a ouvert le feu".

Une deuxième personne, "au comportement suspect" a été interpellée, selon M. Cadot, très prudent sur son implication éventuelle.

Le parquet antiterroriste, qui s'est rendu sur place, a ouvert une enquête de flagrance pour "tentatives d’assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle", a annoncé le parquet de Paris.

Les investigations sont confiées à la section antiterroriste de la PJ parisienne et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Les démineurs sont intervenus pour vérifier l'intérieur de deux sacs que l'assaillant avait sur le dos, et qui ne contenaient pas d'explosifs, a ajouté Michel Cadot.

Un périmètre de sécurité a immédiatement été établi, de nombreux policiers vêtus de gilet pare-balles interdisant les accès à la zone, a constaté une journaliste de l'AFP. Le périmètre comprend l'ensemble des jardins, du Carrousel et le musée du Louvre. Les stations de métro alentours ont été fermées.

Le public présent dans le musée, environ 250 personnes à cette heure, a été "confiné dans des parties du Louvre qui étaient sécurisées" et devait sortir peu à peu "par petits groupes après une vérification de leur situation", selon le préfet de police. Au total, un millier de personnes a été confiné, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.

Dans la foule, une femme d'une cinquantaine d'années se demande si "c'est pas une attaque terroriste?", tandis qu'un groupe de touristes asiatiques accompagnés de leur guide semble interloqué par le déploiement policier.

"C'est si triste et choquant (...) on ne peut pas les laisser gagner, c'est terrible, horrible", se désole Gillian Simms, une touriste anglaise en visite chez ses filles à Paris.

Le 13 juin 2016, trois jours après le début de l'Euro, Larossi Abballa, qui dit avoir agi au nom du groupe Etat islamique (EI) a tué à coups de couteau un policier, Jean-Baptiste Salvaing, devant son pavillon de Magnanville, dans les Yvelines, avant de séquestrer à l'intérieur de la maison sa compagne Jessica Schneider, agent administratif dans un commissariat, qu'il a égorgée.

Début février 2015, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif de Nice avaient été agressés au couteau par un homme aussitôt arrêté. Et en juillet 2015, trois jeunes avaient été écroués, soupçonnés d'avoir voulu attaquer le sémaphore de Fort Béar, un camp militaire de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) où avait officié l'un d'eux, alors marin.

Actuellement 3.500 soldats sont déployés à Paris et 7.000 au total en France dans le cadre de l'opération Sentinelle.

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