Attentat "Charlie Hebdo" : la compagne de Charb fait de troublantes confidences

Dans une interview accordée au "Parisien" et publiée ce dimanche, Valérie. M, présentée comme la compagne de Charb, a livré des éléments troublants autour de la mort du directeur du journal satirique. Elle y indique notamment que son compagnon avait noué des liens avec de riches dignitaires du Proche-Orient.

Le mystère des dessous de l'attentat de Charlie Hebdo est loin d'être levé pour Valérie. M, présentée comme la compagne de Charb. Dans une interview accordée au Parisien ce dimanche, celle qui partageait la vie du directeur de la rédaction a décidé de sortir de son silence et a livré de troublantes confidences sur les faits. Ainsi, elle raconte dans les colonnes du quotidien avoir été avec lui le matin du drame. Parti chercher des croissants à la boulangerie, Charb serait revenu avec un "air soucieux" après avoir repéré une voiture noire aux vitres teintées en bas de son immeuble.

Mais ce n'est pas tout. Valérie, qui estime qu'on "ne peut pas se contenter de la seule thèse du terrorisme islamiste" évoque également les liens entretenus par Charb avec des hommes d'affaires "notamment du Proche-Orient".  Afin de ne pas mettre la clé sous la porte, le dessinateur, qui voulait sauver Charlie, en proie à de graves difficultés financières, "devait trouver 200.0000 euros avant la fin de l'année" et "s'est mis à chercher des fonds un peu partout".

Il aurait alors "été mis en relation avec beaucoup de personnes différentes", a-t-elle précisé, indiquant que Charb lui aurait confié, la veille de l'attentat, avoir trouvé les fonds nécessaires à la sauvegarde du journal satirique. "Je lui ai demandé comment, il m'a répondu: +mes soirées où je fais du charme à des riches dignitaires, ça a fini par payer+. Je n'ai pas chercher à en savoir plus mais je lui ai dis que cela pouvait être dangereux".

Autre fait troublant: la mise à sac de l'appartement de Charb trois jours après le drame. Selon elle, des dessins et son ordinateur portable ont été emportés. Or, "il paraît indispensable de retrouver cet ordinateur qui contient sûrement des informations indispensables à l'enquête", a-t-elle expliqué. Mais malgré toute sa bonne volonté, les policiers ayant recueilli son témoignage, n'auraient apparemment pas eu l'air de s'interesser à cet élément. Selon elle, d'autres personnes pourraient se cacher derrière les frères Kouachi.