Attentat de Nice : des enfants ont été inhumés sans leurs organes

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 avril 2019 - 13:38
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La promenade des Anglais à Nice, le 15 octobre 2016, après l'attaque du 14 juillet qui a fait 86 mor
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Les parents d'enfants tués lors de l'attentat de Nice viennent d'apprendre que les organes ont été prélevés sur le corps de leur enfant.
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Les parents d'enfants tués lors de l'attentat de Nice viennent d'apprendre que les organes ont été prélevés sur le corps de leur enfant sans leur consentement. Ils dénoncent une situation intolérable.

 

Les parents, détruits par la perte de leur enfant, ont l'intention de porter plainte. Les parents du petit Yanis, 4 ans, viennent d'apprendre que les organes de leur enfant, tué le soir de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, avaient été prélevés sans qu'ils en soient informés rapporte France Maghreb. Le cas similaire d'une petite fille dont le cerveau, le cœur, le foie, les reins et les poumons ont été prélevés sans autorisation est rapporté par Le Figaro.

"C'est la double-peine", a accusé la mère de Yanis sur RTL. Et d'ajouter: "On se rend compte qu'il a été une deuxième fois assassiné, que les personnes qui ont effectué cette autopsie, médecins-légistes ou non, sont inhumains et ont porté atteinte au corps de mon enfant". Elle explique que "Yanis a été autopsié et dépouillé de ses organes, parmi lesquels le pancréas, le foie, et une partie de ses poumons". Les organes de l'enfant auraient été "mis sous scellés à l'institut médico-légal de l’hôpital Pasteur à Nice" afin de déterminer les causes exactes de la mort de l'enfant selon le procureur de la République de Nice.

Lire aussi - Attentat de Nice: un deuxième suspect remis en liberté

Selon le Figaro, sur les 86 victimes de l'attentat perpétré par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, seuls 13 autopsies ont été pratiquées: il s'agit des personnes dont le décès n'a pas été déclaré immédiatement sur les lieux de l'attentat, mais à l'hôpital. Le parquet de Nice a fait savoir au journal que, "en accord avec le parquet antiterroriste de Paris, le principe retenu alors, pour les enfants décédés, était de ne pas ordonner d'autopsie, sauf quand le décès n'avait pas été constaté sur la promenade des Anglais".

"On est obligé de faire à nouveau appel aux pompes funèbres, de se retrouver encore devant la tombe de Yanis, de la rouvrir... Il va falloir revivre un deuxième enterrement... C'est terrible", a fait savoir la mère éplorée de Yanis. L'institut Pasteur de Nice, qui conserve actuellement les organes prélevés, devrait les restituer à la famille sous 15 jours.

Voir:

Deux ans après l'attentat de Nice, un spectacle en hommage aux victimes

Attentat de Nice : deux ans après, des victimes toujours en reconstruction

Un détenu de Fleury-Mérogis lié à l'attentat de Nice se suicide

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