Attentat de Nice : plus de 23.000 euros récoltés pour Franck, le héros au scooter

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 27 juillet 2016 - 13:50
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Franck, le héros au scooter.
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©Capture d'écran France2
Le soir du 14 juillet, Franck a tenté d’arrêter Mohamed Lahouaiej-Boulhel au péril de sa vie.
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Suite à l'attentat perpétré le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais, deux amis ont eu l'idée de lancer une cagnotte pour racheter le scooter de Franck, l'un des "héros" de Nice. L'objectif initial a été largement dépassé: au total plus de 23.000 euros ont été récoltés.

La cagnotte organisée pour racheter le scooter de Franck, l'un des "héros" de Nice, a dépassé les espérances. En seulement quelques jours, plus de 23.000 euros ont été récoltés, une somme bien au-dessus de l'objectif que s'était fixé les deux hommes à l'origine du projet. Tout commence au lendemain de l'attaque terroriste perpétrée sur la Promenade des Anglais. Sam Hassanine et Aymeric Monrocq, deux Normands, entendent parler de Franck, un quinquagénaire qui a risqué sa vie pour en sauver d'autres. Le soir du drame, l'homme ne s'est pas posé trop de questions: lorsqu’il a vu le camion faucher des dizaines de personnes sur la Promenade des Anglais, il s’est approché du poids-lourd pour tenter de le ralentir.  Il a tout d’abord jeté son scooter sous les roues du véhicule avant de s’accrocher à la portière pour essayer de stopper Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.

Face à l'acte de bravoure dont a fait preuve Franck, ils décident alors de lancer une cagnotte participative sur la plateforme Leetchi pour lui racheter un nouveau scooter. L'objectif: récolter 9.000 euros. Très vite, les dons affluent et parviennent rapidement à atteindre la somme souhaitée. "On voulait lui offrir un autre scooter, le plus beau de sa catégorie et on l'a trouvé ! On est vraiment content d'avoir atteint notre but mais à un moment on s'était même dit qu'on lui achèterait même s'il fallait le payer de notre poche", ont-ils déclaré sur le site de Francebleu.

Le surplus de la cagnotte, lui, servira à réaliser d'autres projets. "On a appelé les hôpitaux qui ont géré les blessés de l'attentat. A force de discussion avec différents chefs de service, on en est venus à la conclusion que leur offrir des machines à café serait une bonne idée. On réfléchit aussi à offrir du matériel confortable pour les salles de repos des pompiers niçois", ont-ils ajouté précisant qu'un total de 5.000 euros sera alloué aux hôpitaux de Nice. Quant au reste, "nous cherchons en ce moment des idées pour les pompiers et services de secours de Nice, si vous avez des idées n'hésitez pas".  Et s'il reste encore de l'argent, il sera intégralement reversé aux associations dédiées à l'attentat de Nice. Il reste quatre jours pour participer.

Dans un entretien accordé au quotidien Nice-Matin, Franck, qui est considéré comme le "héros" au scooter, a raconté en détail ce qu’il a vécu le soir du drame. Agé de 49 ans, cet employé de l’aéroport de Nice était venu sur la Promenade des Anglais déguster une glace avec sa femme. C’est là que l’horreur a commencé. Après avoir demandé à sa femme de descendre du scooter, Franck s’est alors mis en tête de rattraper le camion qui venait de le doubler à grande vitesse."Pour le rattraper, il fallait slalomer. Entre les gens, vivants et morts. J'étais à fond. (...) Je n'avais que l'arrière du camion dans les yeux. J'étais déterminé à aller jusqu'au bout", a-t-il raconté avant d’ajouter: "quand j'étais à son niveau, je me suis posé la question: +qu'est-ce que tu vas faire avec ton pauvre scooter?+ Alors je l'ai jeté contre le camion. Puis, "j'ai continué à courir après lui". Ensuite vient le moment du face-à-face. 

Après avoir réussi à se hisser sur le marchepied du camion, Franck s’est retrouvé nez-à-nez avec le tireur et a commencé à le frapper au visage à plusieurs reprises, sans aucune réaction de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Mais le chauffeur du camion a finalement pointé son arme sur le père de famille et a tenté de tirer."Il me visait, appuyait sur la gâchette, mais ça ne marchait pas", a-t-il expliqué avant de préciser que sa confrontation avec lui a été interrompue par les premiers tirs de la police. 

 

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