Attentat de Strasbourg : la question de l'inhumation de Cherif Chekatt crispe

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 décembre 2018 - 20:46
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Un membre des forces de l'ordre patrouille au marché de Noêl de Strasbourg, le 14 décembre 2018
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© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives
Un élu local a signalé son refus de voir le corps du terroriste Cherif Chekatt être inhumé à Strasbourg.
© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives
Une semaine après l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, et alors que cinq victimes sont toujours hospitalisées, la question de l'inhumation du corps du terroriste Cherif Chekatt est sur toutes les lèvres.

"La sépulture du terroriste qui a attaqué notre ville n’a pas sa place à Strasbourg": Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg, a signalé ce mardi 18 sur France 3 Grand-Est qu'il ne voulait pas que Cherif Chekatt -terroriste présumé qui a causé la mort de cinq personnes dans un terrible attentat sur le marché de Noël le 11 décembre dernier- soit inhumé dans sa ville.

Une semaine après l'attaque terroriste, et alors que cinq victimes sont encore hospitalisées et blessées, la question des funérailles de Cherif Chekatt crispe déjà, alors que la famille n'a encore fait aucune demande officielle à ce sujet.

"La demande peut être faite dans une autre ville ou même dans le pays d’origine, en l’occurrence l’Algérie", a précisé Alain Fontanel, qui a aussi expliqué que les élus strasbourgeois examinaient la possibilité d'un refus si la famille du terroriste faisait finalement les démarches pour une inhumation à Strasbourg.

Lire aussi: attentat de Strasbourg - cinq victimes restent hospitalisées

Sauf que la loi peut contraindre la mairie de Strasbourg à prendre en charge les funérailles de Cherif Chekatt, si ses proches n'ont pas les moyens de les payer, et s'ils font la demande expresse qu'il soit enterré près d'eux.

En 2015, le maire de Reims s'était opposé à l'inhumation de Saïd Kouachi dans sa ville, mais avait finalement dû s'y plier, conformément à la loi.

Selon l'article L2223-3 (source Legifrance), "la sépulture dans un cimetière d'une commune est due: aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile; aux personnes domiciliées sur son territoire, alors même qu'elles seraient décédées dans une autre commune; aux personnes non domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille; et aux Français établis hors de France n'ayant pas une sépulture de famille dans la commune et qui sont inscrits sur la liste électorale de celle-ci".

Et aussi:

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