Attentat déjoué à Paris : six personnes en garde à vue, un suspect "fiché S" avait des contacts en Syrie
Six gardées à vue. Au total, dans l'enquête sur la tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz dans le XVe arrondissement de Paris (rue Chanez), six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Cinq hommes, dont deux radicalisés et "fichés S", avaient été d'abord arrêtés mercredi 4 à Arpajon et Draveil (en Essonne) ainsi qu'à Villejuif (dans le Val-de-Marne). Et dans la soirée, les autorités ont aussi mis la main sur une femme de 24 ans.
Une enquête en flagrance a été ouverte par le parquet de Paris pour "associations de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste".
L'un des deux hommes connu du Renseignement car déjà surveillé par le passé (puisque suspecté de radicalisation et "fiché S" par la DGSI) fait office de suspect n°1. Il s'agit d'un certain Aymen B., une quarantaine d'années, responsable d'une entreprise de VTC à Brétigny-sur-Orge selon Le Parisien.
Ses empreintes ont été retrouvées sur au moins une bonbonne de gaz. Il serait entré en contact avec des djihadistes français positionnés en Syrie. Et ce n'est pas la seule information qui en dit long sur la malveillance de l'individu. Puisque toujours selon Le Parisien, il aurait aussi essayé de s'acheter un fusil d'assaut kalachnikov récemment.
Son domicile rue Clément-Ader à Brétigny-sur-Orge, où il vit avec sa femme et ses enfants, a été perquisitionné mercredi, mettant le quartier en émoi et stupéfiant les voisins, qui ne soupçonnaient rien de ses projets terroristes.
Les enquêteurs s'attèlent aussi à savoir pourquoi les terroristes présumés ont visé cet immeuble du XVe arrondissement de Paris. Une des pistes mène à une erreur d'adresse. Le groupe aurait en effet cherché à atteindre un journaliste soutien de Vladimir Poutine et publiquement très virulent contre l'islamisation. Sauf qu'ils n'ont semble-t-il pas choisi la bonne personne puisque le journaliste en question (Olivier R.) a lui-même expliqué sur un site d'extrême droite où il est contributeur que c'était un homonyme: "L'attentat qui a visé mon homonyme prouve bien que nous sommes en guerre".
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