Attentat déjoué à Montpellier : Sarah, l’adolescente de 16 ans, "regrette" selon son avocat
Il y une semaine, vendredi 10, un trio composé de Thomas, 20 ans, sa compagne Sarah, 16 ans, et Malik, 33 ans, ont été arrêtés respectivement à Clapiers, Montpellier et Marseillan. Ils sont soupçonnés d'avoir préparé un attentat "imminent", d'après Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur. Les deux hommes ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et "fabrication et détention d'explosifs en bande organisée". L'adolescente est quant à elle poursuivie pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et "apologie du terrorisme", rappel France Bleu Hérault.
Maître Frank Berton, l'avocat de Sarah, a assuré que la Montpelliéraine de 16 ans a fondu en larme devant le juge et a dit regretter son acte. "Elle a dit aux enquêteurs qu'elle regrettait, qu'elle demandait pardon et qu'elle avait été égoïste", a-t-il expliqué mardi 14 à la presse. Puis d'ajouter: "Dès sa garde à vue, elle a dit qu'elle ne partageait pas les idées de Daesh, (...) son allégeance était une allégeance utopiste, et croyez moi, ceux qui font allégeance ne s'expriment pas ainsi devant les services de police et encore moins devant les juges d'instruction".
Maître Frank Berton décrit une adolescente isolée, fragilisée et cherchant du réconfort après le divorce de ses parents. Chose qu'elle n'est parvenue à trouver que dans sa conversion rapide à l'islam sur Internet. "Elle va être happée par des sites de plus en plus en plus dangereux et elle va se mettre en tête de se marier parce qu'elle a trouvé ce garçon et elle a l'impression que si elle ne le fait pas sa vie n'a plus de sens", a-t-il expliqué.
En apprenant les projets d'attentat de Thomas, l'homme de 20 ans rencontré sur Facebook et déjà fiché S pour avoir voulu rejoindre la Syrie en 2015, la jeune fille est en désaccord. Après trois consultations "sur le du site stop-djihadistes", Sarah, amoureuse, a échoué dans sa tentative de faire marche arrière. Devant les enquêteurs, elle a avoué ne pas avoir eu la force et "avoir été égoïste", selon Frank Berton.
Aujourd'hui Sarah dort en prison dans le sud de la France. Selon son avocat, le processus de désembrigadement a déjà commencé dans son esprit. "La machine judiciaire est en place (...) elle peut être rattrapée, cette gamine. Je suis optimiste pour sa santé mentale, sa personnalité peut être reconstruite".
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