Attentats de Boston : reconnu coupable, Djokhar Tsarnaev, risque la peine de mort
Le dénouement était couru d'avance. Djokhar Tsarnaev a été reconnu coupable, mercredi 8 lors de son procès, des attentats de Boston, les plus graves aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, et risque désormais la peine de mort. Les 12 jurés, tous unanimes, ont délibéré pendant 11 heures pour en arriver à cette conclusion. Ce jeune musulman d'origine tchétchène, naturalisé américain en 2012, a été reconnu coupable des trente chefs d'accusations retenus contre lui, dont 17 sont passibles de la peine de mort comme celui visant à utiliser une arme de destruction massive.
Sa peine sera prononcée ultérieurement, à l'issue de la deuxième phase du procès fédéral qui devrait commencer la semaine prochaine où de nouveaux témoins seront appelés avant les délibérations finales. Les jurés devront alors décider entre peine capitale et réclusion à perpétuité.
Ce verdict intervient presque deux ans jour pour jour après les attentats qui avaient fait 3 morts et 264 blessés le 15 avril 2013. Ce jour-là, alors que des milliers de personnes assistaient au prestigieux marathon de Boston, deux bombes artisanales avaient explosé dans la foule près de la ligne d'arrivée. Agé de 21 ans, Djokhar Tsarnaev, qui avait agi avec son frère aîné Tamerlan, avait expliqué qu'il voulait ainsi venger la mort de civils musulmans tués par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan.
Durant la première partie du procès, entamé le 4 mars, l'accusation avait présenté 92 témoins et de très nombreuses photos et vidéos parfois éprouvantes du carnage et des victimes. Les avocats de l'accusé, qui ont reconnu dès le début du procès son implication dans les attentats, ont tenté de le présenter comme un adolescent influençable sous l'emprise de son frère aîné radicalisé, tué trois jours après les attentats lors d'une confrontation armée avec la police.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.