Attentats du 13 novembre : Jawad Bendaoud, encore expulsé d'une audience, ne sera pas jugé à huis clos


"Logeur" présumé d'une partie des commandos terroristes du 13 novembre 2015, Jawad Bendaoud est poursuivi pour "recel de malfaiteurs terroristes". Il avait fourni l'appartement de Saint-Denis où Abdelhamid Abaaoud, leader présumé des attaques qui ont fait 130 morts, et Chakib Akrouh s'étaient repliés. Jawad Bendaoud sera jugé du 24 janvier au 14 février 2018 par le tribunal correctionnel de Paris.
Lundi 30, il comparaissait à une audience-relais au tribunal de grande instance de Paris qui devait examiner "les mesures de sûreté" entourant les prévenus et d'autres questions procédurales. Le jeune homme ne s'est, encore une fois, pas distingué par son calme et sa retenue.
En effet, ses avocats de Jawad Bendaoud, Me Xavier Nogueras et Me Marie-Pompéi Cullin, ont demandé que son procès se tienne à l'abri de la "sphère médiatique", par "nécessité de dignité". Un requête rejetée par le tribunal, ce qui a provoqué l'ire du prévenu. "Ça fait deux ans que je suis incarcéré pour rien du tout, vous avez fait de moi un coupable, j'étais au courant de rien!", a-t-il lancé à ses juges.
Et d'ajouter: "Vous avez pété les plombs, vos conneries ça va deux minutes! Je ne veux pas assister à ce procès, avec vos dossiers à charge et vos trafics d’écoutes téléphoniques". Puis Jawad Bendaoud a enfilé sa veste et a insulté un avocat des parties civiles présent dans la salle durant son expulsion, rapporte BFMTV.
En état de récidive, l'homme incarcéré à l'isolement depuis novembre 2015, encourt six ans d'emprisonnement. En mai dernier, il avait été condamné à six mois de prison pour avoir incendié sa cellule à Villepinte. Sa détention provisoire a été prolongée jusqu'à une prochaine audience programmée le 21 décembre prochain. "Libre à lui de décider s'il veut venir faire son numéro", a lancé la présidente du tribunal de Paris ce lundi.
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