Aubervilliers : l'enseignant reconnaît avoir inventé son agression

Un instituteur qui affirmait avoir été agressé lundi matin au cutter dans sa classe, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), par un homme se revendiquant du groupe djihadiste État islamique, a reconnu dans l'après-midi avoir tout inventé devant les enquêteurs.

Alors que l'histoire de l'agression d'un enseignant d'Aubervilliers, par un homme masqué se revendiquant de Daech, a tenu la presse française en haleine toute la journée de ce lundi, l'instituteur a reconnu dans l'après-midi avoir inventé toute l'histoire. L'information a été dévoilée par le parquet antiterrorisme qui avait été saisi de l'enquête.

L'enseignant de 45 ans sera de nouveau entendu pour comprendre ce qui l'a mené à inventer ce récit, a ajouté le parquet. Lundi matin, il avait été hospitalisé, blessé superficiellement au cou et au front.

Plus tôt dans la journée, l'homme d'une quarantaine d'années enseignant depuis 20 ans à l'école maternelle Jean Perrin avait déclaré avoir été attaqué à l'arme blanche par un individu vers 7h30 du matin. Il avait affirmé que l'agresseur, un homme ganté et cagoulé avait revendiqué son appartenance à l'Etat islamique lors de son assaut. Des propos confirmés par un témoin au sein de l'école.

A la suite de l'incident, les conditions de sécurité ont été renforcées devant l'établissement. La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem avait également fait le déplacement à Aubervilliers.

A noter que des comptes Twitter francophones liés à l'Etat islamique s'était réjoui de cette pseudo agression, expliquant que ce type d'action était promue par le groupe terroriste. Daech a prononcé des menaces directes contre l'école dans le dernier numéro de sa revue francophone Dar-al-Islam.