Bar de Nantes attaqué par l'extrême droite : remise en liberté rejetée pour un militaire

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La rédaction de France-Soir
Publié le 23 juillet 2019 - 21:08
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Une balance de la justice
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© LOIC VENANCE / AFP
La chambre d'instruction a rejetée la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire.
© LOIC VENANCE / AFP

Un militaire mis en exmen pour sa participation présumée à l'attaque d'un bar de Nantes a vu sa demande de remise en liberté rejetée par la justice. L'homme nie son implication dans cette attaque d'un établissement perçu comme fréquenté par l'extrême gauche.

Malgré ses dénégations, la justice a décidé de le maintenir en détention. La chambre d’instruction de Rennes a rejeté la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire d’un militaire de 24 ans, mis en examen et placé en détention dans l’affaire de l’attaque d’un bar de Nantes le 6 juillet dernier.

Le suspect, militaire au 3e régiment d’infanterie marine de Vannes nie son implication dans l’attaque d’un établissement par un groupe de d’une dizaine de personnes. Les assaillants sont suspectés d’avoir attaqué le bar "le Hopopop" fréquenté –du moins dans l’esprit des agresseurs– par des personne proche de l’extrême gauche.

L’attaque au gaz lacrymogène et à la matraque avait fait cinq blessés parmi les clients présents au moment des faits. Huit personnes ont été interpellées, cinq ont été présentées à un juge et trois ont finalement été placées en détention provisoire.

Lire aussi: Ils veulent priver les sites d'extrême droite de "l'argent de la haine"

"Je n’ai rien à faire en prison. Contrairement aux deux autres mis en examen qui ont un casier judiciaire et qui sont fichés S" a déclaré le militaire aux juges comme le rapporte la presse locale (voir ici). L’homme fait référence au profil des deux autres hommes placés en détention par la justice après leur mise en examen. Alors que le militaire a effectivement un casier judiciare vierge, l’un des deux autres suspects est connu de la justice. Agé d'une vingtaine d'années, il aurait fréquenté les membres des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, via son père, proche de la figure d'ultra-droite Serge Ayoub. Mais aussi les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires et le Renouveau français entre autres, avant de chercher à créer son propre mouvement. Le jeune homme aurait déjà été condamné en 2015 à six mois de prison ferme pour avoir tagué des slogans racistes. Le second est présenté comme un étudiant de la Roche-sur-Yon. Sur sa page Facebook, il évoque sa nostalgie de la Rhodésie, nom donné à l'actuel Zimbabwe lorsqu'il était encore dirigé par les blancs.

Selon l’avocat général, le jeune soldat serait proche des mouvements d’extrême droite, et appartiendrait à un groupe nommé "Breizh Firm". Les deux autres suspects en détention assurent aussi que le jeune homme serait non seulement un participant mais aussi un planificateur de cette attaque. Ce que dément, là encore, ce dernier, expliquant avoir passé les dernier mois en mission en Afrique.

Les juges n’ont pas donné suite à ses protestations et ont donc choisi de le maintenir en détention.

Voir aussi:

Bar attaqué par l'extrême droite à Nantes: fichés S et militaire de Sentinelle, le profil des auteurs des violences

Violences dans un bar de Nantes: des militants d’extrême droite interpellés

 

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