Barrage de Sivens : un gendarme mis en cause pour avoir lancé une grenade dans une caravane

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VL
Publié le 04 décembre 2014 - 13:27
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Un gendarme prépare une grenade devant unce caravane de "zadistes" sur le site du barrage de Sivens.
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©Capture d'écran YouTube
La vidéo montre le gendarme sortant une grenade quelques secondes avant la déflagration.
©Capture d'écran YouTube
Un gendarme a été accusé de "faute professionnelle", mardi 2, par la commission d'enquête sur l'action des forces de l'ordre sur le site du barrage de Sivens. Il aurait jeté une grenade incapacitante dans une caravane occupée. La scène a été filmée par les militants.

Si aucune faute n'a été retenue contre le gendarme qui a jeté la grenade fatale à Rémi Fraisse, un de ses collègues pourrait, lui, avoir des ennuis pour une erreur d'appréciation aux conséquences bien moindres. Suite à la mort du jeune activiste écologiste fin octobre, une enquête administrative a été ouverte sur l'action des forces de l'ordre sur le site du barrage de Sivens (Tarn). Dans ses conclusions, rendues publique mardi 2, elle met en cause le gendarme impliqué dans la fameuse vidéo de la caravane.

Filmée par les militants depuis l'intérieur du véhicule, on y voit un militaire leur intimer l'ordre de sortir, puis sortir une grenade. Quelques secondes plus tard, on entend une forte déflagration. Les "zadistes" accusent le militaire de leur avoir jeté une grenade incapacitante, blessant une jeune femme à la main.

Si sur la vidéo on ne voit pas la grenade tomber dans la caravane, la commission d'enquête a été sensible au flash et à la blessure à la main d'une occupante, observés sur les ralentis. Le gendarme en question, clairement identifiable, aurait donc lancé une grenade de "désencerclement" qui projette des billes de caoutchouc.

Dans la mesure où les occupants ne "menacent pas directement le militaire", la commission d'enquête a considéré que l'utilisation de cette arme constituait "une faute d'appréciation qui doit être sanctionnée sur le plan professionnel". La nature des sanctions qui pourraient être prises n'a pas été précisé par la hiérarchie de la gendarmerie. Pour sa défense, le gendarme mis en cause a expliqué qu'il était isolé de ses collègues, qu'il ne visait pas la caravane mais des manifestants en approche, hors champ de la vidéo. La présence de ce groupe n'a pas pu être confirmée.

 

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