Beauvais : des pompiers agressés lors d'une intervention pour un feu de scooter
En pleine intervention, mercredi 4 au soir à Beauvais (Oise), des sapeurs-pompiers ont été pris pour cible par des individus. Il était aux alentours de 21h30 lorsque les faits se sont produits. Appelé pour une fumée suspecte, six soldats du feu se sont faits agressés par une dizaine de personnes dans une impasse située au cœur d'un quartier pavillonnaire sensible.
En plus de nombreuses invectives, ils ont été la cible de projectiles. Un parpaing a même été lancé contre la calandre d'un fourgon (...), endommageant la carrosserie et la peinture", a rapporté le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS). Sans avoir le temps d'intervenir, les pompiers, qui avaient repéré sur place un feu de scooter, ont été contraints de quitter les lieux avant de revenir avec la police. Une information qu'a confirmée le SDIS. "Les combattants du feu n'ont pas eu d'autre choix que de se replier". A leur retour, le feu a pu être éteint tandis que les forces de l'ordre ont procédé à une interpellation.
Plus tard, le président du SDIS de l'Oise, Eric de Valroger, a annoncé qu'une plainte avait été déposée tout en précisant qu'il "déposera systématiquement plainte à l’encontre des auteurs d’agressions. Il est intolérable de s’en prendre à celles et ceux qui, de jour comme de nuit, ont pour mission de secourir les personnes et les biens". "J'exprime mon entière solidarité et mon total soutien", aux sapeurs-pompiers victimes de cette agression, a-t-il ajouté.
Ce n'est pas la première fois que des pompiers se retrouvent dans ce genre de situation. Le 25 décembre dernier, à Ajaccio, deux pompiers ainsi qu'un policier avaient été victimes d'un guet-apens lors d'une intervention pour un feu volontairement allumé. Les soldats du feu avaient été sérieusement blessés par des éclats de verre après des agressions physiques au cours desquelles des vitres de leur véhicule avaient été détruites. Au lendemain de l'agression, plusieurs centaines de manifestants avaient saccagé une salle de prière musulmane, tentant de mettre le feu à des Corans. Manuel Valls et Bernard Cazeneuve avaient alors condamné cette profanation.
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