Belgique : 27 anciens SS touchent toujours une pension pour fidélité au IIIe Reich

Une trentaine d'anciens SS belges continueraient de percevoir des pensions versées par l'Allemagne, a révélé un journal flamand mardi 19 février. Des traitements qui avaient été promis en 1941 par le régime nazi.

Ils ont appartenu à la plus sinistre organisation nazie, la Schutzstaffel, plus connue sous son sigle SS, fondée le 4 avril 1925 pour servir de garde personnelle à Adolf Hitler. Mardi, le journal flamand De Morgen a révélé que près de 75 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale 27 anciens SS belges touchent encore une pension complémentaire de Berlin pour "fidélité, loyauté et obéissance" au régime nazi dont l'actuelle république fédérale allemande s'acquitte toujours.

Des élus belges ont demandé à la commission d'enquête des affaires étrangères du royaume de se saisir du sujet afin de résoudre "ce problème par la voie diplomatique" selon La Libre Belgique. D'autant plus que les pensions versées n'ont pas été taxées par l'Etat belge. 

"Les privilégiés étaient les habitants des Cantons de l'Est et d'Alsace, qui ont acquis la nationalité allemande après l'invasion nazie, mais aussi les Belges qui ont rejoint les Waffen SS (branche militaire de la SS, NDLR) pendant la guerre. Je trouve des retraites complémentaires de 425 à 1.275 euros par mois", a indiqué au quotidien d'outre-Quiévrain le chercheur Alvin de Coninck, de l'association de survivants et de rescapés des camps de concentration nazis Remembrance.

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"Les années passées dans une prison belge à la suite d'une condamnation pour collaboration sont considérées comme du temps de travail', poursuit le chercheur qui conclut: "alors que les Belges qui ont dû travailler en Allemagne pendant la guerre sont considérés comme travailleurs forcés ont reçu une indemnité de 50 euros par mois après la guerre".

Toujours selon Le Libre Belgique, quelques 38.000 personnes en majorité des Belges ayant appartenu à l'ordre noir notamment dans les rangs des divisions Waffen SS Wallonie et Langemarck, ont pu jouir de cette pension après la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, au moins une association à la mémoire de Léon Degrelle, fondateur du parti fasciste belge rexiste et collaborateur forcené du régime nazi existe toujours et dispose même d'un site Internet. "Son but est d’aider matériellement et moralement les Anciens et leurs veuves, de perpétuer les lieux de mémoire de la Légion et de son Chef Léon Degrelle et d’entretenir la flamme de leur Idéal auprès des jeunes générations", peut-on ainsi lire dans la présentation de l'association.

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