Calais : les CRS arrêtent une femme armée, il s'agissait d'un exercice "alerte attentat"
Le cafouillage pourrait presque faire sourire s’il n’avait pas failli se finir en drame, et s’il nétait pas symptômatique des carences de communication entre les différents services de sécurité. Le vendredi 30 septembre, les CRS sont intervenus sur le port de Calais en urgence, par crainte d’un attentat. Problème: la suspicison d’action terroriste en question n’était… qu’un exercice organisé par les services de sécurité du port.
Ce jour-là en effet, un employé du port prévient les autorités qu’il a repéré une femme qui s’est fait remettre des "armes longues à la grille d’entrée" selon le quotidien La Voix du Nord. L’alerte est donnée et les hommes de la patrouille en mission renfort PAF (police aux frontières) repèrent la femme. Celle-ci se dirige alors à pied vers le quai d'embarquement et les forces de l’ordre l’interpellent, alors que cette dernière détient effectivement des armes. Elle parviendra finalement à convaincre les CRS qu’il s’agissait-là d’un exercice, dont ils n’avaient pas été avertis, alors que ceux-ci la tenaient en joue avec leurs armes.
C’est le syndicat UNSA Police qui diffusera d’ailleurs sur les réseaux sociaux la nature de cette lamentable confusion qui aurait pu mal finir.
Exercice Attentat : CRS 39 à calais pic.twitter.com/75ok5zFSfX
— hurth (@unsadh) 3 octobre 2016
Le représentant du comité hygiène et sécurité (CHST) du port de Calais, qui n’était pas au courant de l’exercice, explique lui aussi dans le quotidien Nord Eclair que l’on est pas passé loin du drame: "On a frôlé la catastrophe. Ce n'est qu'après que la cobaye a compris qu'elle aurait pu se prendre une balle en pleine tête (…) Ça nous paraît aussi surprenant que l'exercice se soit déroulé en pleine journée, indique David Létendart. Nous voulons essayer de comprendre ce qu'il s'est passé et prendre les mesures correctives".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.