Cargo à la dérive : l'opération de remorquage "est un succès"
"L'opération de la dernière chance" pour remorquer le cargo à la dérive Modern Express, qui menace de s'échouer sur les côtes landaises, "est un succès", a annoncé ce lundi après-midi la préfecture maritime de l'Atlantique. Le Centaurus, un remorqueur espagnol avec lequel le roulier avait été connecté en fin de matinée à une quarantaine de kilomètres des côtes, "a réussi à le pivoter, à lui mettre le nez vers le large, et il a commencé le remorquage", a indiqué le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, porte-parole de la préfecture, lors d'un point-presse à Brest.
"Le convoi fait actuellement route vers l'ouest à 3 noeuds" (5,5 km/h), a-t-il précisé, indiquant que la priorité des experts était désormais d'éloigner le cargo de 164 mètres de long des côtes pour "se donner de la marge". Car, selon la préfecture, la remorque utilisée, "plus souple, plus facile, plus maniable", peut "casser", notamment en raison de la houle qui restait importante en début d'après-midi avec des creux de 2,50 à 3 mètres de haut, et de la force de traction. "Si la remorque casse dans l'heure qui vient, on sera dans la même situation que ce (lundi) matin", a averti le capitaine de frégate. Il faudra alors "repasser une remorque aujourd'hui" pour que le navire ne s'échoue pas, a-t-il ajouté, indiquant que les conditions météo restaient favorables, le cas échéant, pour une nouvelle tentative.
La préfecture maritime a également salué le "courage" des intervenants de l'opération, "des sauveteurs d'exception, des grands marins", soulignant notamment le travail de "précision" des deux remorqueurs espagnols présents sur place, et les pilotes chargés des hélitreuillages des experts. Cinq navires sont présents sur place pour la délicate opération: la frégate de lutte anti-sous-marine "Primauguet" avec à son bord un hélicoptère Lynx; deux remorqueurs espagnols, l'"Abeille Bourbon", remorqueur de la Marine Nationale, ainsi qu'un bâtiment de dépollution.
Les ports possibles pouvant servir de "port refuge" ne sont "pas encore définis", a répété le capitaine Renaux, ajoutant cependant que des plans d'eau calmes, nécessaires pour stabiliser le navire en vue de son redressement, "il y en a sur les côtes françaises et il y en a sur les côtes espagnoles".
Le Modern express, cargo récent (2001) immatriculé au Panama, naviguait du Gabon vers Le Havre lorsqu'il a émis mardi 26 un signal de détresse à 280 kilomètres de la pointe Nord-Ouest de l'Espagne, à la suite d'une forte gîte, probablement due à un désarrimage de sa cargaison. Ses 22 hommes d'équipage, Philippins, avaient été évacués par des hélicoptères espagnols.
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