Cargo à la dérive : ultime opération de remorquage
Une ultime opération pour tenter de remorquer le cargo Modern express à la dérive depuis sept jours et désormais à 50 kilomètres du sud-ouest du bassin d'Arcachon a débuté ce lundi 1er février au matin peu après 8h30, a annoncé la préfecture maritime.
"Début de l'opération de tentative de remorquage. Quatre spécialistes de SMIT Salvage sont à bord du navire", a indiqué la préfecture sur son compte twitter. SMIT Salvage est la société néerlandaise spécialisée dans le sauvetage de navires engagée par l'armateur du Modern express.
"Le vent a bien baissé, à 15-20 noeuds ( environ 32 km/h, NDLR), pour autant il y a encore de la houle, environ 3 mètres", a indiqué peu avant le début des opérations un responsable de la préfecture maritime à l'AFP. "Ce sont des conditions qui permettent l'intervention", a-t-il ajouté.
Le Modern express, cargo de 164 mètres de long, transportant 3.600 tonnes de grumes de bois et des engins de travaux, se trouvait ce lundi matin à 50 kilomètres des côtes, au sud-ouest du bassin d'Arcachon (Gironde), a-t-il précisé.
Dimanche 31, une météo hostile, avec des rafales à 80 km/h le matin, à 50 km/h en fin de journée, des creux de près de 6 m, avait empêché toute tentative d'hélitreuiller sur le cargo les quatre experts de la société néerlandaise pour préparer le remorquage.
Vendredi 29, puis samedi 30, les experts avaient déjà été hélitreuillés à bord du cargo fortement incliné avec une gîte de 40-50 degrés, mais ces opérations n'avaient pas permis le remorquage.
Le Modern express, cargo récent (2001) immatriculé au Panama, naviguait du Gabon vers Le Havre lorsqu'il a émis mardi 26 un signal de détresse à 280 kilomètres de la pointe Nord-Ouest de l'Espagne, à la suite d'une forte gîte, probablement due à un désarrimage de sa cargaison. Ses 22 hommes d'équipage, Philippins, avaient été évacués par des hélicoptères espagnols.
Il s'agit de l'ultime tentative de remorquage. En cas d'échec, le navire s'échouera sur la côte aquitaine, selon la préfecture maritime. Des plans anti-pollution Polmar, Mer et Terre, seront déclenchés localement.
Des brèches pourraient se produire dans les soutes à gazole du cargo lors de l'échouage, mais le préfet maritime a assuré dimanche qu'il "ne craint pas du tout de marée noire", le bateau ne transportant que 300 tonnes de gazole de propulsion.
A titre de comparaison, le pétrolier Prestige, naufragé en 2002 au large de la Galice, transportait 77.000 tonnes de fioul.
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