Carlos : nouvelle condamnation à perpétuité pour le terroriste
Pour la troisième fois, le terroriste Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en appel. L'ancien activiste d'extrême gauche a été reconnu coupable dans l’attentat meurtrier du Drugstore Publicis de Saint-Germain-des-Prés le 15 septembre 1974, par la cour d’assises spéciale de Paris jeudi 15.
Lors de cette attaque à la grenade, le terroriste souhaitait faire avancer les revendications des trois membres de l'Armée rouge japonaise (organisation terroriste d'extrême-gauche) qui effectué une prise d'otage à l'ambassade de France à La Haye (Pays-Bas) pour obtenir la libération de l'un des leurs, interpellé par les services de renseignements français en juillet 1974 à Orly avec des documents compromettant. L'attentat avait fait deux morts et 37 blessés. Carlos avait revendiqué l'action cinq ans plus tard. Le terroriste vénézuélien et l'Armée rouge japonaise étaient alors tous liés au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et plus particulièrement à la branche "opération extérieure" de l'organisation, dirigée par Wadie Hadad.
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Près de 44 ans après les faits, en l’absence d’ADN ou d’aveux, l’avocat général Rémi Crosson du Cormier avait dit, mercredi 14, son "intime conviction" de la culpabilité de l’accusé. "L’ensemble des éléments de l’enquête… permettent de dépasser le doute raisonnable" et désignent Carlos comme "l’auteur de l’attentat perpétré au Drugstore", pour le magistrat.
Isabelle Coutant-Peyre, avocate historique de Carlos, devenue sa compagne en détention, avait par avance dénoncé un procès qui "n’a pas de sens" et avait parié "à cent pour cent" sur une condamnation tant le terroriste est "une enseigne, une marque commerciale, une franchise choisie par la police, par l’Etat français".
Carlos avait déjà été condamné à deux reprises à la perpétuité pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers en 1975 à Paris, et pour quatre attentats à l’explosif qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, dans la capitale, à Marseille et dans deux trains.
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