À cause du versement d’une pension alimentaire, il ne peut pas financer son entrée en Ehpad


Depuis plus de quarante ans, un homme de 85 ans verse une pension alimentaire à son ex-femme, à hauteur de 700 euros mensuels, soit un tiers de ses revenus globaux. Or, cet homme est gravement malade. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il ne peut plus rester à son domicile, comme le révèle La Voix du Nord. À cause de cette pension alimentaire, il ne peut pas envisager d’entrer dans un Ehpad et recevoir les soins nécessaires.
Son fils, né d’un second mariage, envisage de placer son père sous tutelle et va lancer une procédure afin de demander une révision de la pension. Il s’est confié à la Voix du Nord : « Ces deux étapes vont prendre plusieurs mois chacune, alors que l'état de santé de mon père s'est dégradé rapidement, aussi bien d'un point de vue physique que cognitif. Son placement devient urgent ».
Cet homme ne peut même pas envisager de toucher l’aide sociale, car le département, dans le calcul de cette aide, ne prend pas en compte le versement de la pension. La révision de la pension a été rejetée plusieurs fois, car, aux yeux de la Justice, l’octogénaire a les moyens de verser le montant de la pension mensuelle. Son fils ne décolère pas. Il explique même que son ex-femme ne serait pas perdante si la pension alimentaire était revue : « Ce qui est aberrant, c'est que son ancienne femme pourrait toucher l'allocation vieillesse si elle ne percevait pas cette pension alimentaire ! Elle n'y perdrait rien ». Un conseiller juridique s’est étonné du montant et de la longévité de cette pension. De quoi redonner de l’espoir à cet octogénaire et à son fils.
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