Centrafrique : procédure disciplinaire contre cinq soldats français accusés de sévices physiques
Selon le quotidien Ouest France qui a eu la primeur de l'information, cette nouvelle affaire n'a pas de connotation sexuelle, contrairement à plusieurs accusations antérieures d'abus commis par des militaires français de l'opération Sangaris en Centrafrique, mais aussi par des Casques bleus de plusieurs contingents.
"Au vu de la gravité des faits, des mesures de suspension ont été prononcées à l'égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences", indique le ministère. "Simultanément, a été engagée une procédure disciplinaire devant conduire à la réunion d'un conseil d’enquête (..) préalable à toute éviction de l'institution", a-t-il poursuivi.
Le ministère de la Défense ajoute aussi que des sanctions disciplinaires ont été prononcées à l'encontre de quatre militaires, "qui tout en ayant eu connaissance des faits n'en n'ont pas rendu compte".
Les soldats français sont soupçonnés de sévices graves, à Bangui, dans un poste du PK 12 (point kilométrique) dans les premiers mois de 2014, selon Ouest-France. Il s'agit de soldats du 2e régiment d'infanterie de marine (Rima) basé à Auvours, près du Mans (ouest), ajoute le quotidien. Le chef de corps du régiment a alerté sa hiérarchie militaire le 28 avril.
Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, en a alors informé le ministre de la Défense qui a ordonné "que soit immédiatement effectué un signalement aux autorités judiciaires".
La France est intervenue en décembre 2013 en Centrafrique, une de ses anciennes colonies en proie à l'anarchie et aux violences intercommunautaires. L'opération Sangaris doit se terminer en décembre, au terme d'un désengagement progressif. De plus de 2.500 militaires au plus fort de la crise, Sangaris n'en compte déjà plus que 650.
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