"Charlie Hebdo" : deux rôdeurs, dont un islamiste radical fiché, repérés près du domicile de Riss

Les policiers chargés de la protection du domicile de Riss, le directeur de "Charlie Hebdo", auraient aperçu deux rôdeurs photographier l'entrée de l'immeuble, selon "Le Parisien" qui dévoile l'information. L'un des deux suspects serait fiché par les renseignements et proche de la mouvance islamiste radicale.

De bien inquiétants "paparazzis". Deux hommes auraient été repérés en train de rôder près du domicile de Laurent Sourrisseau, dit "Riss", le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, les 12 et 13 mai dernier selon Le Parisien qui dévoile les faits. Surtout, toujours selon le quotidien, les deux suspects qui auraient pris des photos de l'immeuble du dessinateur sont bien connus des services de police. L'un d'eux serait même proche de la mouvance islamiste radicale.

Ce sont les policiers en faction devant l'immeuble de Riss, étroitement protégé depuis le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier dernier, qui ont donné l'alerte selon Le Parisien. Le quotidien raconte que, le 12 mai en fin de matinée, un premier homme semble rôder autour du domicile du caricaturiste et prend en photo l'entrée de l'immeuble. Le lendemain, rebelote: un autre individu se livre au même étrange ballet et prend lui aussi des clichés avant de disparaître.

Alertées, les autorités se renseignent sur les deux hommes. Il en ressort qu'ils sont bien connus des services de police et présentent des casiers judiciaires bien fournis. Plus inquiétant, l'un d'eux serait même visé par une fiche de sûreté de l'Etat, dite "fiche S", et identifié comme proche de la mouvance islamiste radicale, selon les sources du Parisien.

Les deux hommes auraient ainsi été convoqués pour s'expliquer, il y a quelques jours de cela. Face aux enquêteurs "ils ont nié avoir pris une quelconque photo et ont également contesté se connaître", détaillent Adrien Cadorel et Nicolas Jacquard du Parisien. Puis d'ajouter: "le premier a prétendu qu'il passait simplement par là, l'autre, celui visé par une fiche S, a indiqué qu'il accompagnait une relation chez un praticien...".

Les deux hommes ont été laissés libres à l'issue de leur audition.