Condamné à 6 mois avec sursis pour avoir tagué "juif" sur des voitures

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 23 septembre 2015 - 19:49
Image
Un palais de justice.
Crédits
©Thomas Bresson/Flickr
Un septuagénaire a été condamné à 6 mois avec sursis pour avoir peint le mot "juif" sur des voitures.
©Thomas Bresson/Flickr
Un septuagénaire a écopé de six mois de prison avec sursis et d'une mise à l'épreuve pour avoir peint, le 9 février dernier, le mot "juif" sur 26 voitures à Paris.Toutefois, la motivation raciste ou antisémite n'a pas été retenue par le tribunal lors du procès.

Le verdict est tombé. Un homme de 74 ans a été condamné ce mercredi à six mois de prison avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve pour avoir tagué le mot "juif" sur 26 voitures. Les faits se sont produits le 9 février dernier à Paris, peu après les attentats qui ont endeuillé la France entière. Le septuagénaire, qui souffre de problèmes psychiatriques, avait été interpellé pot de peinture blanche à la main après avoir inscrit sur la carrosserie d'une dizaine de véhicules garés dans le 16e arrondissement le mot "juif". Il avait directement été placé en garde à vue.

Condamné pour cette infraction, il a également été jugé pour des tags racistes et antisémites qu'il avait réalisé au cours des semaines précédentes au sein même de la résidence sociale où il habitait. Toutefois, la motivation raciste ou antisémite n'a pas été retenu par le tribunal lors du procès. Contre toute attente, une expertise psychiatrique avait conclu à une altération de son discernement. Le tribunal correctionnel de Paris a donc considéré qu'il n'y avait "pas de volonté manifeste de porter atteinte à telle ou telle religion" de la part du prévenu que ce soit sur les voitures ou dans les parties communes de la résidence.

Loin d'être son premier écart de conduite, l'homme était aussi soupçonné d'être à l'origine de deux incendies dans sa résidence, qui n'avaient fait que des dégâts mineurs. Faute de preuves suffisantes, le tribunal l'a donc relaxé comme l'avait requis le parquet. Suite à la décision de justice, son avocate, Me Julia Courvoisier, a salué une "décision juste" et a notamment félicité l'humanité avec laquelle le tribunal a appréhendé cette affaire.

Cette affaire de tag antisémite n'est pas sans rappeler celle de l'oeuvre d'art signée Anish Kapoor, vandalisée au début du mois de septembre. Exposée dans les jardins du château de Versailles, la sculpture a été dégradée une seconde fois dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6. Surnommée "le Vagin de la reine", elle a été recouvert d'inscriptions antisémites alors que l'artiste britannique est issu par sa mère d'une famille juive d'Irak. 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.